1. Il jouait Beethoven


    Datte: 24/09/2019, Catégories: f, ff, fffh, fbi, hplusag, jeunes, bizarre, collection, amour, fsoumise, fdomine, ffontaine, pied, Masturbation massage, fdanus, jouet, attache, BDSM / Fétichisme poésie, nostalgie, amourpass, Auteur: Calpurnia, Source: Revebebe

    ... complètement dans la luxure. Sans pour autant être pucelle, j’étais plutôt innocente à son âge, et me contentais de faire classiquement l’amour à deux avec un garçon, alors qu’elle a déjà essayé toutes les pratiques et les dépravations imaginables, comme une femme mûre ayant connu des dizaines d’amants.
    
    Elle me raconte que Pierre était son beau-père ! Son père est mort peu de temps après sa naissance et sa mère avait rencontré puis épousé celui qui allait devenir un écrivain célèbre, à l’époque où elles vivaient toutes les deux à Novgorod, en Russie. Maria était passionnée par la langue française ; elle avait lu tout Baudelaire et aussi les écrits libertins d’Apollinaire et du marquis de Sade, à douze ans ! Ils sont venus s’installer en France et ont divorcé depuis, mais une complicité particulière unissait l’homme et la jeune fille qui commençait déjà à écrire des histoires et des poèmes torrides, bien avant d’avoir fait l’amour. Elle ne se contenait pas d’être sa muse : elle était parfois son nègre, écrivant elle-même quelques-unes des œuvres qu’il se contentait de relire et signer, avant de les proposer à des éditeurs qui se les arrachaient. Moi qui croyais bien connaître Pierre, je tombe de haut.
    
    Leur relation a toujours été compliquée. Parfois, ils se disputaient et voulaient se séparer, mais elle avait trop de talent pour qu’il puisse se passer d’elle. De plus, il était fou de désir pour elle et son corps grand et fin comme une herbe parfumée. Quand elle était ...
    ... adolescente, il lui passait tous ses caprices. Elle refusait qu’il la touche et a préféré seulement s’exhiber devant lui dès qu’elle a atteint sa majorité, mais d’une exhibition poussée jusqu’à son maximum. Elle a toujours su que la frustration est une inépuisable source de créativité, même si elle est douloureuse, et que satisfaire le désir tue le souffle fertile d’où surgissent les mots sur la page blanche. On écrit toujours à l’encre de ses larmes, ou bien ce sont des banalités.
    
    Il lui offrait de la lingerie fine qu’elle passait des heures à retirer sous ses yeux. L’idée de la chaise vibrante venait d’ailleurs d’elle, éprouvant de la joie à s’y asseoir pour l’émerveiller comme aucune autre, comme pour l’exaspérer jusqu’à ce qu’il en pleure. Parfois, elle trouvait une fille suffisamment impudique pour la suivre dans ce manège et elles se gougnottaient devant lui, sans complexes. Ou bien c’était un joli garçon qui perdait ainsi son pucelage, sous le regard pervers d’un amateur de pornographie en chair et en os, avec toujours l’interdiction de toucher à la peau frémissante. Elle a été actrice dans un film X qu’ils ont ensuite regardé ensemble, assis l’un près de l’autre sur un canapé ; elle a fait cela dans l’unique but de le rendre fou. Souvent, ils jouaient du piano à quatre mains – c’était lui qui lui avait appris. Puis elle s’allongeait sur le couvercle et se déshabillait pendant qu’il interprétait Beethoven. Comme avec moi…
    
    Elle me raconte :
    
    — Dans le fond, Pierre ...
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