1. La confession


    Datte: 23/09/2019, Catégories: fh, religion, volupté, soubrette, pénétratio, fdanus, fsodo, jeu, historique, Humour Auteur: Lignière, Source: Revebebe

    ... combat, une longue robe de drap d’or fourrée de martres zibelines.
    
    L’automne se termina sans qu’un seul champion ne se présente au pont Saint Laurent pour toucher un bouclier. Pourtant, Pietre Vasque se tenait chaque samedi à son poste pour y recevoir quiconque souhaitait se déclarer.
    
    Église Saint Just de Bretenières, sacristie, conversation chuchotée :
    
    — Dame Aristide, vos précédentes confessions ne m’ont pas beaucoup éclairé sur la nature de vos relations avec messire de Lalaing. Il habite chez vous maintenant depuis plusieurs mois. Il gèle à pierre fendre et, tout le jour, vous restez cloîtrés sans donner signe de vie.
    — Mais nous tâchons avant tout de rester en vie. A-t-on jamais vu pareil climat qui tue les oiseaux en vol et gèle le messager sur sa monture ? Toute la journée, nous demeurons au plus près de la cheminée de la cuisine où j’ai dû transporter mon lit. Nous tentons de nous réchauffer tout en économisant notre bois qui diminue un peu plus chaque jour. Vous-même, mon père, vous recevez ma confession dans cette sacristie si chichement réchauffée par un brasero.
    — Mais la nuit ?
    — Messire Jacques dormait à l’étage, mais nous avons dû en obturer les baies ouvertes avec des ballots de paille pour garder un peu de chaleur dans la maison. Il a alors occupé la pièce où vécut ma sœur Marianne avant qu’elle ne soit emportée par la fièvre noire. Ce local ne comporte pas de foyer, aussi, un matin, je l’ai retrouvé quasiment gelé, le visage bleui, les membres ...
    ... paralysés. Il s’en est fallu de peu qu’il ne trépasse. J’ai réussi à le haler jusqu’à la cuisine puis à le fourrer sous les couvertures de mon lit où il resta jusqu’à midi passé sans pouvoir prononcer une seule parole ou avaler même une seule goutte de lait chaud.
    — Mais c’est damnable que de l’accueillir ainsi dans votre couche.
    — Ce jour-là, il serait mort de froid.
    — Mais depuis ?
    — Depuis ? Il nous a fallu dénouer cette situation pour éviter la mort d’un bon chrétien.
    — Et qu’avez-vous trouvez ?
    — C’est bien simple, je me suis souvenue de l’histoire de sainte Agathe qui me fût contée par ma mère, alors que je n’étais encore qu’une enfantelette. Avec une branche de buis que vous avez consacrée le dimanche des Rameaux de l’an passé, chaque soir avant de me mettre au lit, je trace une ligne d’eau bénite qui partage en deux le matelas de ma couche en une frontière infranchissable à peine de souffrir tous les maux de l’enfer. J’occupe la partie du côté du mur et messire Jacques occupe celle la plus proche de l’âtre. De ce fait, nos chaleurs s’entretiennent et nous parvenons à dormir sans souffrir mille engelures aux pieds, aux mains ou aux oreilles.
    — Mais vous exposez votre honnêteté de façon inconsidérée !
    — Mais mon père, je ne puis douter des mérites reconnus de l’eau que vous avez consacrée.
    — Non certes, mais c’est là une situation embarrassante en diable.
    — Gardez-vous de blasphémer mon père.
    — Cette situation ne peut perdurer de la sorte. Ne craignez-vous pas ...
«12...456...11»