1. La confession


    Datte: 23/09/2019, Catégories: fh, religion, volupté, soubrette, pénétratio, fdanus, fsodo, jeu, historique, Humour Auteur: Lignière, Source: Revebebe

    Le seigneur Jacques de Lalaing descendit pesamment de son cheval de guerre, le puissant Moreau, qu’il avait choisi de chevaucher plutôt que son hongre, plein de vie mais toujours fatiguant à maîtriser. La journée avait été très longue : partis avant l’aube, lui et ses bêtes avaient couvert plus de vingt lieues, ne s’arrêtant que pour se désaltérer. Le soleil brûlant et la poussière du chemin avaient rendu ces haltes plus fréquentes. Ce soir, il allait pouvoir apprécier le confort d’un bon lit ainsi que le plaisir d’une bonne chère, car la ville de Chalon est réputée pour la qualité de ses mets et les mérites de ses vins.
    
    Ses chevaux confiés à la maréchalerie, il se présenta au domicile de Dame Astride, veuve du chevalier François de Crèvecœur avec qui il avait combattu sous les ordres du duc Philippe. Il fut accueilli avec chaleur et accepta l’offre de son hôtesse de séjourner en sa demeure aussi longtemps qu’il demeurerait en la bonne ville de Chalon.
    
    — Je risque cependant d’être une lourde de charge pour vous car je dois mener à bien un projet que je prépare depuis fort longtemps. J’arrive de Gand et je me dirige vers Rome où, l’an prochain, vont se dérouler les joyeuses fêtes du jubilé du cinquantenaire.
    — Oui, c’est vrai que l’on voit déjà des pèlerins cheminer depuis le septentrion et se diriger vers le midi. Comme vous le savez c’est chez nous que se rejoignent les routes venant de votre pays natal, la Flandre, du Limbourg si sagement gouverné par le Seigneur ...
    ... Pol et de la Comté de Bourgogne en terre d’Empire. Mais, dites-moi, quel ce projet que vous mûrissez depuis si longtemps ?
    — J’ai l’intention, depuis ce mois d’août jusqu’à celui de juin de l’an prochain, de me déclarer gardien du Puits de la Belle et d’en interdire l’accès à quiconque sous peine de devoir m’affronter en lices closes.
    — Un pas d’armes ! Et pourquoi cette folle et si dangereuse entreprise ? Vous n’ignorez pas les dangers extrêmes que vous allez devoir affronter. Les combats sont sans merci et beaucoup parmi les plus preux et les plus vaillants y ont déjà perdu vie ou renommée.
    — Douce Astride, c’est là une promesse que j’ai faite et je ne saurai m’y soustraire. Sans doute le seigneur de Crèvecœur, votre regretté époux, vous a-t-il informée que je parcours les pays en quête de défis, tournois ou pas d’armes. À ce jour, j’ai combattu plus de trente courageux et hardis chevaliers et jamais n’ai été vaincu. Mais, rassurez-vous, ce ne sont que divertissements bien moins périlleux que les batailles auxquelles j’ai participé au côté de notre très cher duc Philippe et de son valeureux fils, Antoine le Grand Bâtard.
    
    Dès le lendemain, Messire de Lalaing se mit en quête d’un écuyer. Sur les indications de son hôtesse, il se dirigea vers la demeure de Pietre Vasque qui avait, en son temps, accompagné le Seigneur de Charny lorsqu’il avait tenu son pas à L’Arbre de Charlemagne. L’arrangement entre les deux hommes se fit promptement tant était grande l’envie de messire ...
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