1. Au restaurant des cheminots


    Datte: 22/09/2019, Catégories: caférestau, amour, 69, fsodo, amourcach, Auteur: Bertrand d, Source: Revebebe

    ... regarde en souriant.
    
    — Tu as de la chance que je sois de bonne humeur et qu’on soit seuls. Mais ne recommence jamais ce geste en salle.
    
    Elle m’a tutoyé. Je ne l’ai jamais entendu le faire, envers aucun client.
    
    — Je te remercie de ton amitié.
    — Mais ne me tutoie pas devant personne, sinon tu connais la correction.
    — Tu vis seule ?
    — Oui et j’en suis bien contente.
    — Et, si je t’invitais au cinéma, tu accepterais ?
    — Pourquoi pas. Mais à condition que ce soit en toute discrétion, que personne ne sache rien. Et aussi que je sois libre.
    — Je suis de repos, demain jeudi.
    — Moi je fais du matin. Mais où se retrouver.
    — Devant chez moi, je te donne mes coordonnées
    — Mais surtout rien de visible en salle.
    
    Elle me pose un baiser rapide sur les lèvres et disparaît.
    
    J’ai fait une touche. Certes elle est plus âgée que moi, mais qu’importe, comme elle tient à la discrétion.
    
    Le lendemain, au déjeuner elle sert, sans me regarder particulièrement. Moi aussi je reste discret, et pourtant ce n’est pas l’envie de la contempler qui me manque.
    
    Le soir je l’attends discrètement derrière le pilier du portail. Comme elle passe devant moi, je l’attire à l’abri des regards. D’entrée, un baiser. J’ai une certaine expérience, mais jamais je n’en avais connu de pareil.
    
    — Que désires-tu voir comme film, et dans quelle salle, je lui demande.
    — Un film X dans ta chambre.
    
    Fort heureusement, que j’ai une entrée indépendante. Mon logeur ne nous a pas vus, il aurait compris ...
    ... nos intentions, mais Claire veut rester discrète.
    
    Malgré notre impatience, nous prenons le temps pour nous dépouiller. De sa robe simple, je vois jaillir un corps voluptueux. Il n’y a pas d’autres mots. Elle n’est pas belle, pas mince, c’est beaucoup mieux que tout ça.
    
    Nous prenons notre temps pour nous connaître, nous voir, nous goûter. Ses seins n’ont pas, certes, la fermeté de ceux d’une gamine, et c’est meilleur. Lorsque j’aspire ses fraises, je ressens un immense plaisir à noyer mon visage dans ces coussins moelleux. Puis je me laisse glisser jusqu’à sa fourche. Il y a là un duvet délicieusement parfumé, peut-être par le bouton que je caresse. Elle gémit doucement, et ce n’est pas de douleur.
    
    Prenant l’initiative, elle pivote et nous apprécions chacun le sexe de l’autre. Quand je sens les prémices du plaisir, je la redresse et m’enfonce dans un tunnel ruisselant.
    
    Et nous nous aimons, longuement, somptueusement, chacun réglant la cadence sur les réactions de l’autre. Et enfin le feu d’artifice final.
    
    Allongés, nous nous regardons, chacun trouvant dans le regard de son partenaire la félicité qu’il vient d’éprouver.
    
    — Pour un jeune, tu es drôlement doué. Jamais un amant ne m’avait procuré autant de plaisir.
    — Et tu es la meilleure maîtresse que je n’ai jamais rencontrée.
    — Mais attention lui dit-elle, ce que je viens de ressentir, ce n’est pas de l’amour, simplement du plaisir. Je tiens à garder ma liberté.
    — Moi aussi, je ne suis pas prêt à me mettre ...
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