1. Dix mètres sous terre et sans vaseline !


    Datte: 14/09/2019, Catégories: fh, bizarre, parking, noculotte, pénétratio, journal, Humour revebebe, Auteur: Mirthrandir, Source: Revebebe

    ... crédit : avec ma dégaine, ma barbe de plusieurs jours et mes fringues déjà souillées, c’est peine perdue. Plusieurs personnes m’ont regardé de travers et j’ai eu la prudence de quitter le patelin en accomplissant un gros détour.
    
    De retour dans le bois, j’ai essayé de retrouver mon portefeuille, sûrement tombé quelque part, mais en vain. Quelle poisse !
    
    Je grignote quelques biscuits en buvant un peu d’eau. Je laisse le cassoulet pour demain. Faut être prévoyant.
    
    25 juillet
    
    J’enrage : pas d’ouvre-boîte ! Je m’étais dit que, fort heureusement, j’avais un couteau, mais c’était compter sans ma maladresse et le sens de la rébellion d’une boîte de cassoulet toulousain cuisiné à la graisse d’oie !
    
    J’ai tenté de percer le bord du couvercle avec mon couteau, mais en tapant sur le manche, la boîte a roulé de côté et la lame m’a entaillé méchamment la paume de la main gauche. J’ai enserré mon mouchoir tout autour pour arrêter le saignement.
    
    Résultat des courses, je suis aux biscuits (des petits beurres qui ramollissent déjà). Je n’en ai mangé que deux, en jetant des regards envieux vers l’illustration saucisses/fayots qui me nargue depuis la boîte de conserve. Elle ne perd rien pour attendre, celle-là.
    
    Et Gargamelle qui n’appelle pas…
    
    26 juillet, 12 h 40
    
    Toute la matinée à me morfondre, c’était trop ! J’ai entamé ce midi le deuxième round du combat face à ma boîte de cassoulet. J’avais la volonté de vaincre.
    
    Lorsque la lame de mon couteau s’est brisée en ...
    ... deux et que le bout qui s’en est détaché est venu m’érafler la tempe, je suis parti dans une rage folle. Le grand coup de pompe dans cette putain de conserve m’a replié le gros orteil (j’avais oublié le triste état de mes grolles). J’ai passé en revue tout mon répertoire de jurons jusqu’à ce que j’aie retrouvé mon calme. Quand j’ai remarqué la traînée sur le mur et senti l’odeur caractéristique, je me suis mis à quatre pattes pour récupérer la boîte cabossée qui s’était réfugiée sous la couchette. Le couteau avait entaillé le métal et la sauce avait giclé.
    
    Avec de l’acharnement et les restes de ma lame, j’ai fini par soulever ce foutu couvercle et, à la cuiller, j’ai tout boulotté voracement. Je ne pensais pas que du cassoulet toulousain cuisiné à la graisse d’oie, consommé froid à même la boîte, pouvait faire un repas de roi !
    
    Le bout de pain et la bouteille de rouge m’ont cruellement manqué.
    
    Je suis allé nettoyer mes plaies dans le ruisseau, puis j’ai griffonné tout ceci dans mon carnet. Maintenant, je me dis que je risquerais bien une petite balade jusqu’à Trifouilly-les-Oies. Le cassoulet doit exercer un effet positif sur le moral.
    
    26 juillet, 23 h 10
    
    Putain de cassoulet ! Il regonfle peut-être le moral, mais que dire des intestins ?
    
    J’ai cependant été bien inspiré de faire une sortie vers le village. En arrivant près des premières maisons, j’ai entendu de l’agitation. On aurait cru qu’il y avait une fête, ou un truc comme ça, parce qu’en m’approchant, j’ai ...
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