1. Dix mètres sous terre et sans vaseline !


    Datte: 14/09/2019, Catégories: fh, bizarre, parking, noculotte, pénétratio, journal, Humour revebebe, Auteur: Mirthrandir, Source: Revebebe

    ... raconte Gufti est vrai.
    — Bordel ! C’est pas possible !
    — Eh bien si, c’est possible !
    
    J’ai pensé à ce que j’avais vu avant qu’il ne se transforme en schtroumpf : j’avais vu Gufti Shank, j’avais vu sa… Et avant ça, j’avais baisé Gufti Shank ! Enfin, une de ses incarnations…
    
    — Il y a eu un brouhaha inimaginable dans le hall, continuait à expliquer Gargamelle. Les gens couraient partout, certains se déshabillaient, d’autres se volatilisaient et j’ai vu les deux gardes avec chacun un poulet sur la tête. Quand les sirènes de flics ont retenti, je me suis esquivée en douce.
    
    Dans le téléphone, j’ai entendu distinctement Gargamelle qui tentait de retrouver son souffle. Elle a ensuite parlé encore plus vite :
    
    — Désolée, je vais couper la com’. Planque-toi. Absolument. Attends que ça se calme. Débarrasse-toi du scooter, aussi. Et surtout, n’essaie pas de me joindre. Je te contacterai moi-même dès que possible.
    
    J’ai repris la route et je me suis arrêté un peu plus tard dans une boulangerie pour acheter du pain. Il m’a fallu ensuite entasser le plus de choses possible dans le sac de voyage que j’avais emporté avant d’abandonner le scooter en banlieue, près d’une cité. Je suis tranquille. Il trouvera vite preneur.
    
    23 juillet
    
    J’essaie de faire le point. J’ai passé toute la journée du 22 sur les routes. D’abord en bus, ensuite à pied. Je suis moulu. Mon sac de voyage est lourd, mais je n’ai pas pu me résoudre à abandonner la moindre de mes maigres possessions. ...
    ... J’ai mal aux orteils et aux talons : des ampoules partout. Mes grolles sont fichues, de toute façon. J’aurais dû m’équiper de trekking boots au lieu de pompes du dimanche ! Et même pas de trousse de secours !
    
    Consolation : dans ma planque de Trifouilly-les-Oies, je suis en sécurité.
    
    Inconvénients : je n’ai ni l’eau courante ni l’électricité, dans ma cabane isolée. La batterie de mon GSM est à moitié vide (j’ai peur d’écrire « à moitié pleine »). Pareil pour celle du PC. J’ai pas de connexion Internet, de toute façon. Quelle guigne !
    
    Heureusement que je capte le réseau, pour le téléphone. Je n’ose le mettre hors tension, angoissé à l’idée de manquer un appel de Gargamelle.
    
    23 juillet, plus tard
    
    J’ai laissé un message « batterie faible, envoyer SMS », avant d’éteindre mon téléphone portable. Gargamelle comprendra.
    
    Souper aux chandelles : je mange mon dernier bout de pain. Il est dur, mais quand on a faim… Après, il me restera un paquet de biscuits et une boîte de cassoulet. Heureusement qu’il y a un ruisseau ici tout près. L’eau est fraîche. De quoi me faire regretter de n’avoir pas emporté de pastis.
    
    24 juillet, 20 h
    
    Pas de nouvelles de mon informatrice. Ce matin, j’ai risqué une sortie vers le village, pensant acheter du pain, mais le boulanger est en vacances jusqu’à la fin du mois. En arrivant à l’épicerie, je me suis aperçu de l’absence de mon portefeuille. J’étais pourtant certain de l’avoir emporté !
    
    Inutile d’espérer que le commerçant me fasse ...
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