Atelier d'artisanat - 5
Datte: 13/09/2019,
Catégories:
mélo,
Auteur: Passerose, Source: Revebebe
... d’un :
— Sylvie, ma chérie, je t’accorde ta longue nuit.
J’ajouterais :
— Mais depuis quand des étrangers dictent-ils notre comportement amoureux ? Sous prétexte d’une nuit de noce exceptionnelle, nous devrions renoncer à cette pratique qui nous a si bien réussi pendant des semaines.
Je dis simplement :
— Pour favoriser ton repos, je te laisse la chambre.
Je vide un verre d’eau et je vais coucher dans la chambre d’amis, sous le regard médusé de Sylvie. En pleine nuit un corps chaud se glisse sous mes draps. Je m’emploie à sécher ses larmes, à calmer ses sens. C’est tellement meilleur que de bouder. Nous nous réconcilions. Si Roger et Juliette observaient nos ébats, ils sauraient que nous sommes faits l’un pour l’autre : pauvres demeurés. Dans l’euphorie, je comprends que Sylvie participe à une réunion avec les membres du petit groupe qui organise une fête, ce vendredi soir après 17 heures. Cela devrait être rapide.
Ce fut rapide en effet…
C’est samedi.
— Paul, que dirais-tu d’aller au bal ?
— Ça me plairait, mais si c’est pour te regarder danser avec la bande à Roger, je préfère une soirée à la maison. Tu connais un moyen de les éviter ?
— Tu choisis la salle, tu ne me dis pas de quelle salle il s’agit : je ne pourrai donc inviter personne par transmission de pensée.
Elle a compris que je soupçonne des connivences.
— D’accord.
Cette fois, je suis persuadé que Sylvie et moi sommes sous surveillance et que la sentinelle a renseigné ces ...
... indésirables. Ils ne sont que quatre hommes accompagnés. Tant mieux.
Evidemment ils ne tardent pas à faire danser Sylvie. Elle m’a proposé de rejeter tous ses candidats, exceptionnellement. Je lui ai recommandé de persister dans la règle. Pendant que Roger profite de son tour avec Sylvie, Juliette m’a présenté la petite de l’autre fois. Elles sont folles ces gamines. La petite Linda me trouve si beau. Elle rêve de se donner pour la première fois à un homme comme moi. Est-ce que j’ai une voiture, on pourrait… La musique s’arrête et met heureusement fin à son délire… Arrêtés en milieu de piste Roger et Sylvie discutent. Essaie-t-il encore de casser mon ménage. Ce type a toutes les audaces, il pose sa main droite à plat sur le ventre de Sylvie. Elle en rit. Un petit flash les éclaire, un deuxième. La musique reprend : Sylvie enfreint sa règle. Bizarre.
Quand elle me sourit en venant s’asseoir, elle s’étonne de mon air sombre.
Chéri, que t’arrive-t-il. Tu en fais une tête.
Juliette ne se contente pas de se réjouir de la brouille qui naît, elle nous photographie. Elle s’approche :
— Chapeau vous deux, vous avez enfin renoncé à votre règle stupide.
Sylvie ne semble pas comprendre :
— De quoi parles-tu ?
Juliette lui fait remarquer qu’elle vient d’accorder deux séries de danses à Roger.
— Il te plaît bien mon mari ? Tant mieux, ça me repose. Si ça te tente, ne te gêne pas : il n’attend que ça.
— Tu crois ? Ce n’est pas possible, je le saurais. Paul, c’est ...