1. Atelier d'artisanat - 5


    Datte: 13/09/2019, Catégories: mélo, Auteur: Passerose, Source: Revebebe

    ... sors-tu à cette heure ? Quand j’ai le malheur d’avoir cinq minutes de retard, qu’est-ce que j’entends, mais toi tu peux te permettre plus de 2 heures.
    
    L’influence de Roger est évidente. Je n’en parle pas. Je me suis fixé une ligne de conduite, je veux la suivre : c’est dur.
    
    — Tu parles de ton retard de lundi par exemple ? Tu connais la différence entre trois heures et cinq minutes ? Non ? Eh ! Bien va la demander à ton cher Roger, un prof de maths doit savoir ça.
    
    L’altercation a été brève. L’orage est passé. J’explique que j’étais à l’arrière de la maison occupé à arracher des mauvaises herbes.
    
    Cette fois la coupe est pleine. Nous devions aller acheter la tenue de mariage de Sylvie au lieu d’aller au tennis du jeudi. Quelle nouvelle réunion l’a retenue ? A 19h45 une voiture s’arrête ; celle de Roger. C’est Juliette qui s’avance en éclaireur, pendant qu’arrive la voiture de Sylvie
    
    — Hello Paul comment va ? Tu ne t’es pas inquiété inutilement ? Nous avons persuadé Sylvie de nous accompagner dans une boutique spécialisée. Tu vas avoir la plus belle des mariées. Sa situation ne lui permet pas de porter la robe traditionnelle, mais nous avons su la convaincre de choisir une merveille. La note de ce magnifique tailleur sera salée, mais on ne se marie qu’une fois.
    
    Pardon, ma chérie, je ne voulais pas te rappeler de mauvais souvenirs
    
    Cette brave Juliette ne brille pas par le tact. ! Il est inimaginable qu’elle l’ait fait volontairement, ce serait trop méchant de ...
    ... la part d’une amie aussi dévouée.
    
    — Si tu le permets, nous l’accompagnerons pour les retouches.
    
    Je ne dis mot. Le visage contrit de Sylvie révèle qu’elle n’a pas su résister à l’impulsivité de Juliette.
    
    Les intrus se félicitent encore d’avoir respecté la tradition qui veut qu’un marié découvre la tenue de la mariée au moment de la cérémonie. Enfin ils ont eu le plaisir de me voir bouillonner de rage, me mordant les lèvres…
    
    — Si tu savais comme je suis contente d’avoir réglé cette affaire délicate.
    — Sans moi. Qu’avions-nous prévu ? Qui te mène par le bout du nez. Bonne nuit.
    
    Quoi, déjà ? Tu es fâché ? Oh !
    
    Si je me laissais aller, voilà ce que je dirais :
    
    — Stop, je connais la chanson : je regrette, je ne ferai plus, je te demande pardon. Là tu m’as vraiment pris pour un imbécile et tu as fait plaisir à Roger. Marie-toi avec lui, il en meurt d’envie. J’en ai marre. Tu sais à qui tu me fais penser ?
    
    J’ai peur de ne plus pouvoir me retenir longtemps.
    
    . Cet essayage m’a épuisée. C’est fait, mais je suis morte et je vais m’endormir dès que je serai couchée. Tu ne m’en voudras pas. Roger et Juliette prétendent que pour connaître une nuit de noce de qualité, il faut se ménager avant.
    
    Là encore, si je me laissais aller, je dirais :
    
    — C’est toujours la même rengaine : ils t’ont recommandé de ne plus faire l’amour jusqu’au mariage pour respecter une tradition ? Quand tu t’attardes avec ces deux là, tu reviens fatiguée, épuisée.
    
    Mais je me contente ...
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