Qu'il en soit ainsi - Histoires de Sexe

Qu'il en soit ainsi

... visiblement de rendre glacial.

— Mesdemoiselles, si je vous autorise à sortir comme vous le désirez, vous savez que ce n’est pas pour autant que vous pouvez avoir un comportement indécent.

Soudain, je me demande si ce que je prenais jusque-là pour une mascarade en est vraiment bien une.

— Cet après-midi, deux d’entre vous ont eu une conduite inqualifiable. Aïcha et Malika, veuillez vous approcher.

Les deux filles se lèvent et, les yeux baissés, vont s’incliner devant lui. Elles aussi semblent plutôt jouer la comédie de la honte, mais leur sourire en coin les trahit quelque peu.

— Commençons par toi, Aïcha. C’était quoi, ce tee-shirt ? Tu voulais absolument montrer ton nombril à toute la population ?
— Oui, Majesté, répond l’intéressée, les yeux baissés, vaguement rougissante.
— L’on m’a également dit que les pointes de tes seins étaient nettement visibles ?
— Oui, Majesté, je ne portais pas de soutien.
— Et que ton pantalon, en plus d’être outrageusement trop bas, était si serré que l’on distinguait nettement ta féminité ?
— Oui, Majesté.
— Et comment cela est-il possible ?
— Ce pantalon est trop serré, je le sais. Et je n’avais pas de culotte.

Tout, dans cette affaire, me semble irréel. Plus encore que le discours de l’émir, c’est la façon dont Aïcha, bien loin de se défendre, est plutôt en train d’en rajouter une couche.

— Tu es bien consciente de mériter une punition ?
— Oui, Majesté.
— Quelle punition, par exemple ?
— Sans doute le ...

... fouet, Majesté.
— Et combien de coups ?
— C’est à vous de décider, Majesté. En tout cas, sûrement pas moins d’une trentaine.

Si sa majesté en question fait tout pour garder tout son sérieux ainsi que le ton volontairement martial, j’ai quand même bien l’impression qu’il essaie surtout de ne pas se marrer.

— On s’en tiendra à vingt-cinq, avec application immédiate. Quant à toi, Malika, tu es encore allée voir Fouad ?
— Oui, Majesté.
— Il t’a obligée ?
— Non, Majesté. J’y suis allée de mon plein gré, il a une si belle queue…

De nouveau, il a beaucoup de mal à ne pas sourire.

— Il t’a baisée ?
— Oui, Majesté.
— Classiquement ?
— Oui et non, Majesté. Il m’a prise plusieurs fois, devant et derrière.

De nouveau, je suis scotchée. Si Aïcha aggravait déjà son cas, pour Malika, c’est encore un cran au-dessus.

— Et tu as joui ?
— Oui, Majesté. Plusieurs fois.
— Quelque chose d’autre à ajouter ?
— Oui, Majesté. Il a fini par se déverser dans ma bouche, et j’ai tout avalé.
— Donc, tu es bien consciente de mériter une punition ?
— Oui, Majesté.
— Quoi, par exemple ?
— Comme Aïcha, Majesté. Le fouet, et pas moins de trente coups.
— Dans ce cas, qu’il en soit ainsi. Trente coups.

Un homme, que je n’ai jamais vu jusque-là, vient d’entrer. Je ne sais pas qui il est, mais il porte un fouet à la ceinture. Devant mon étonnement, la fille à côté de moi me glisse à l’oreille.

— C’est celui qui est chargé d’exécuter les sanctions.
— Tu veux dire qu’elles vont ...