1. L'ermite (2)


    Datte: 08/09/2019, Catégories: Hétéro Auteur: Swingme, Source: Xstory

    ... et en outre de me sustenter efficacement, je me régalai du début à la fin.
    
    Il n’eut pas mon appétit, et en plus de m’observer du coin de l’œil, il réfléchissait manifestement à son comportement, passé et futur. J’étais trop fatiguée pour m’en soucier, et le laissai tranquille, perdu dans ses pensées, pour savourer mon repas. Il sembla se détendre quand je le complimentai sur ses talents de cuisinier. Le dessert fut tout simple, et je croquai allègrement dans ma pomme. Trop juteuse sans doute, elle fit couler un peu de sève sur mon menton. Je crus saisir une étincelle dans ses yeux, et ne pus m’empêcher de rougir, au souvenir de ma bouche cherchant sa queue, alors que mon ventre s’enflammait instantanément, et que je prenais sur moi pour ne pas me tortiller ostensiblement sur ma chaise.
    
    Heureusement, il ne laissa rien paraître d’autre que ce regard furtif, et se leva pour débarrasser. Avant que je n’aie pu esquisser un geste, et avec son efficacité habituelle, il avait terminé. Rassasiée, épuisée, sans énergie pour mener une vraie discussion avec cet ermite hypnotisant, je fus soulagée quand il me donna les indications pour rejoindre ma chambre, me souhaita bonne nuit et disparut dans la sienne. Je me trainai jusqu’à mon lit, et m’effondrai, trouvant le sommeil sans effort.
    
    Je me réveillai au beau milieu de la nuit, désorientée. Je mis de longues minutes à émerger, comprendre où j’étais, et ce qui m’avait réveillée. Etait-ce un bruit ? La maison semblait silencieuse, ...
    ... mais je vérifiai quelques secondes qu’aucun pas ne résonnait contre le parquet. Etait-ce cette douleur sourde dans mon ventre ? Séquelles de notre lutte ? Apparemment pas, tout allait étonnamment bien. Ou un appel peut-être ? Cette pensée me perturba, et m’occupa de longues minutes. Je ressentais gronder au fond de moi une tempête, un besoin diffus, et au fur et à mesure que j’en pris conscience, je fus capable de lui donner un nom : le désir. Un putain de désir. Vibrant. Brûlant. D’une force !
    
    Instinctivement mes doigts coururent le long de mes hanches, glissèrent sur mes cuisses, puis se coulèrent sous le t-shirt et remontèrent inexorablement, relevant l’étoffe, me dénudant. Le contact sur l’intérieur de mes cuisses fut absolument délicieux, mais je ne m’y attardai pas, devant l’urgence, l’obligation d’assouvir mon besoin primal. Des doigts s’emparèrent de mon clitoris, d’autres me pénétrèrent sans attendre, et je me cambrai sous l’assaut combiné. Aucune réflexion dans mes mouvements, une masturbation primaire. Aucun scénario élaboré, je fus immédiatement submergée par les images de nos ébats.
    
    Je retombai soudain lourdement sur le matelas, paralysée, comme frappée par l’évidence : rien de ce que je pourrais entreprendre seule dans ce lit ne pourrait approcher ce qui était encore tellement frais dans mon esprit : son regard perçant, ses bras finement musclés, sa bouche contre ma vulve, ses doigts en moi, son sexe ! Son sexe ! Son sexe dans ma bouche, contre ma paume. ...
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