L'augure - Histoires de Sexe

L'augure

... renverse. Elle, c’est le débardeur qu’elle a gardé. En dessous elle porte juste son legging à moitié transparent qui moule comme une seconde peau ses formes délicieuses. La ceinture élastique de Justine assure la jonction entre les deux. Elle a viré tout le reste. Elle est impressionnante avec sa silhouette impeccable, une taille ultrafine et des rondeurs parfaites, des petits seins toniques, des hanches arrondies, façon amphore sans pour autant être très larges, un ventre délicat, idéalement galbé. On distingue nettement son sexe moulé sous le maillage très fin, bien dessiné, partagé en deux, manifestement glabre, plus nu que nu.

En arrivant, sans l’ombre d’un sourire, elle largue short, soutien-gorge et blouson en jean sur la table. Extrayant à moitié de son sac à main un bout d’étoffe noire, elle ajoute :

— Voilà mon string ; je vous fais grâce de sa promiscuité ! Champagne pour tout le monde ?

Sans attendre la réponse, la voilà qui s’en va vers le comptoir. C’est là qu’on mate ses adorables petites fesses dessinées au compas, charnues juste ce qu’il faut, qui vibrent avec sensualité au rythme de ses pas. Tous les mecs présents dans le restau, éberlués, suivent des yeux cette déesse dont on perçoit l’entière nudité sous la fine pellicule sombre qui épouse les lignes impeccables de son corps. Quelques compagnes protestent en ricanant, en grognant ou en balançant ostensiblement des coups de pied sous la table, mais toutes fusillent du regard la compétitrice ...

... déloyale.

Pauline revient avec une bouteille de mousseux et des verres sur un plateau :

— Désolée, ces mufles ne m’en ont pas fait cadeau, il sera sur l’addition ; alors le champ’, ce sera pour une autre fois !

Domi prend un ton faussement consolateur :

— Oh, je suis sûr que si tu les avais laissé palper tes richesses…
— Pas de chance Domi, tu n’as pas bien vu, ça a été discret mais j’ai eu droit à une main enveloppante. Seulement j’ai arrêté les frais tout de suite. Donc vous vous contenterez de clairette de Die.
— Génial ! Servie par toi, c’est déjà un cadeau.
— Ça fleure bon la prostitution vos histoires !
— Oh ça va Justine ! râle Charlène. Joue pas les rabat-joie, tu veux ? Je te signale que dans ce cas, tous ceux qui boivent le mousseux fleurent bon le proxénétisme ! Et puis on peut s’amuser en gardant ses distances : s’impliquer n’est pas s’investir ! C’est comme pour l’omelette au lard.
— L’omelette au lard ? Quel rapport ?
— Un rapport évident ! sentence-t-elle le doigt en l’air. Car dans l’omelette au lard, la poule s’implique, mais le cochon s’investit !

Le parallèle est tellement inattendu que, le temps de comprendre, tout le monde s’esclaffe autour de la table, même moi. Charlène ajoute alors :

— Une jolie poulette n’est pas forcément une cochonne et je peux vous assurer que la mère Pauline est plutôt dure à la détente !
— Oh, ça va toi, hein ! Tu vas pas raconter ma vie maintenant ? proteste Pauline. Allez, je reprends tout ça et je vais me ...