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Atterrissage caliente à Fuerteventura (5)
Datte: 31/08/2019, Catégories: Hétéro Auteur: Nostagique44, Source: Xstory
... en position haute. Mon vecteur « x » était à droite de l’écran, et celui du « y » en bas. Le pilote automatique d’approche allait gérer tout cela. Je pressai sur le bouton « AP », réglai ma vitesse à 150 nœuds (280 km/h) pour l’approche et donnai un cran de volets. J’étais encore trop rapide ; j’actionnai les aérofreins. Aussitôt les chiffres commencèrent à défiler en marche arrière sur le badin. À 150 nœuds je rentrai les spoilers. Le variomètre indiquait 1800 pieds/minute en descente (— 10 m/s), et l’appareil prit de lui-même un cap différent en s’inclinant sur la droite pour se placer dans l’entonnoir de l’axe de la piste. Par le pare-brise j’apercevais au loin la rampe lumineuse défilante qui m’indiquait la piste et les feux orange et rouge du « papi » à gauche de cette dernière qui m’informait si mon angle de descente était correct ou pas. Je donnai deux crans de volets de plus et sortis le train d’atterrissage. Après le chuintement hydraulique habituel, un claquement sec m’indiqua que les trois roues étaient sorties et verrouillées. Au-dessus de la poignée commandant les trains d’atterrissage, les trois lumières vertes s’allumèrent. Tout était « Roger » ! Une voix m’indiqua soudain quelque part dans la cabine « Three hundred meters. » puis « One hundred meters. » J’appuyai sur le bouton « PA » afin de déconnecter le pilote automatique : c’était à nouveau moi le « boss » ! La piste venait à ma rencontre à une vitesse qui me paraissait vertigineuse alors que le ...
... badin m’indiquait 150 nœuds ; j’en fus rassuré. Mais, mon Dieu, qu’est-ce qu’il me paraissait léger, ce « piège » ! Je tirai légèrement à moi la bête à cornes pour entamer mon arrondi jusqu’à ressentir une ou deux secondes plus tard un léger choc sous mon siège. Je sortis à fond les aérofreins et positionnai la manette des gaz sur la position « reverse ». Les deux moteurs martyrisés se mirent à hurler comme des damnés à la porte des Enfers. L’aéronef se mit à ralentir. J’avais l’œil sur ma vitesse : 120... 100... 80... 60. Je repositionnai la manette des gaz en position « ralenti » et actionnai les freins automatiques. Cent mètres plus loin, le Cessna Citation XLS s’arrêtait en plein milieu de la piste : il ne m’avait pas fallu beaucoup derunway pour poser mes fesses ! Je rentrai les flaps et les spoilers puis je sortis de la piste principale par une voie latérale pour aller me garer sur une place qui m’avait été allouée sur l’aire de l’aviation d’affaires. Je coupai les moteurs et suivis la procédure en vigueur sur ce genre d’appareil. Lorsque j’ouvris la porte de l’avion, je vis un homme en combinaison de vol militaire s’approcher de moi. — On aurait dit que vous avez atterri toute votre vie avec ce taxi, Commandant ! me dit-il en me tendant la main que je serrai. C’est moi qui réceptionne le Citation et qui dois vous remettre cette enveloppe. Pour quitter le tarmac, c’est juste derrière vous par la baie vitrée. Vêtu de mon gilet rouge fluo et mon badge en sautoir ...