1. Les Parques 1/8


    Datte: 30/08/2019, Catégories: f, fépilée, policier, Auteur: Claude Pessac, Source: Revebebe

    ... irréversible, souveraine.
    
    « Tu vois, on a gagné ! Je te l’avais bien dit ! Dissocier le corps de l’esprit ! »
    
    Dans les poumons libérés, l’air est liqueur de vie, torrent de bonheur retrouvé. Amélie suffoque encore un peu mais savoure déjà sa victoire. Leur victoire !
    
    « On a gagné, Atropos, on a gagné, ensemble et chacune ! »
    
    La jeune femme se délecte de son triomphe : elle a vaincu ses démons, ses cauchemars, ses angoisses. Amélie a gagné, Atropos a vaincu.
    
    « Et après-demain, Atropos, tu parachèveras cette victoire ! Après-demain soir ! Mais ce soir, c’est mon tour, ce soir, c’est moi la reine du bal. Alors, disparais ! Ouste, du balai. Dégage, Atropos ! »
    
    * * *
    
    Lorsque le téléphone avait sonné, quelques minutes plus tôt, Amélie avait su immédiatement quelles conséquences cet appel de Lachésis entraînerait. Elle s’était concentrée, avait mobilisé son esprit, réussissant à ne pas craquer avant la fin de la conversation pour rester forte, convaincante, maîtresse d’elle-même et de la situation. Il ne fallait pas que son interlocutrice sente sa faiblesse, ses doutes et ses démons. Elle avait réexpliqué le plan, calmement, posément, balayé les doutes de Lachésis, rassuré et consolé son amie. Mais sitôt l’appel terminé, comme elle s’y attendait, elle était tombée à genoux, marionnette impuissante, pantelante, submergée.
    
    Mais elle avait vaincu ! Pour la première fois, elle a vaincu !
    
    * * *
    
    Amélie se redresse, doucement, encore un peu ankylosée mais ...
    ... totalement revigorée, pleine d’énergie. La porte-miroir de la salle d’eau lui renvoie son image. Souriante, fière, elle s’examine avec attention. Manière pour elle de tourner la page au plus vite, de reprendre pied dans la réalité, le futur immédiat, le seul qui compte ce soir.
    
    — Franchement, je n’ai vraiment pas à me plaindre, énonce-t-elle à voix haute.
    
    Amélie est satisfaite ! L’image que lui renvoie la glace est parfaite. Elle a beau se tourner dans un sens ou dans l’autre, plisser la peau de ses cuisses et de ses fesses avec ses mains, pas la moindre trace de peau d’orange ou de cellulite.
    
    — Quand même rare à 34 ans !
    
    La jeune femme scrute ses jambes, ses aisselles sans déceler le moindre poil disgracieux. Tout pareil pour son sexe, parfaitement lisse, où ne subsiste qu’un mince bandeau de poils sur le pubis, un ticket de métro parfaitement dessiné.
    
    Avec une impatience un peu puérile, Amélie défait le paquet qu’elle a récupéré à la poste en venant chez son amant. Elle passe le soutien-gorge 90C et en apprécie l’effet. Bien sûr, ses seins ronds et fermes n’ont absolument pas besoin de ce balconnet ouvert qui lui laisse les tétons à l’air pour être irrésistibles, mais l’effet est tout de même plus qu’affriolant.
    
    Considérant le string assorti, elle connaît un petit doute ;« Vraiment très très très petit, le bazar ! » Amélie en noue les ficelles (un peu courtes) et juge du résultat avec une petite moue. Le string ouvert est si petit que ses pans, repoussés par ...
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