Femme d'un homme riche - Histoires de Sexe

Femme d'un homme riche

... Sur la route, avec ménagement, il lui avait expliquée la situation. Les voyant arriver, le médecin fait signe au commissaire de s’approcher :

— Oui, vous, Commissaire ; vous seulement.
— Bien, docteur Rossi.

Laissant Sophie au bras d’un inspecteur, intrigué, il s’approche du docteur qui le prend immédiatement à part :

— Je vais être franc, Commissaire : ça ne va pas être joli-joli à voir.
— Comment ça ?
— Non seulement la voiture a plongé de là-haut, mais en plus, arrivée en bas, elle a brûlé avec ses occupants, sauf un garçonnet qui a été éjecté lors de l’impact.
— Ah, ils ont été… ahem… carbonisés ? C’est ça que vous voulez me dire ?
— Oui, et pas qu’un peu ! Ça me rappelle de méchantes images de la dernière guerre…

Le médecin ôte ses lunettes et s’essuie le front :

— Je connais leur mère, et je n’ai pas trop envie de lui faire subir pareille torture ; la plupart de vos hommes ont vomi, c’est dire !
— Eh bé, faut pas demander. Et le garçonnet éjecté, elle pourra l’identifier ?
— Lui non plus, il n’est pas trop joli à voir… Mais si vous me laissez un peu de temps, je peux arranger le corps ; enfin, le visage pour que ce ne soit pas trop un choc pour elle.
— Ah bon, pourquoi ?
— Si vous voulez tout savoir, Commissaire, le petit a été presque décapité : cou quasi arraché, et tout l’arrière du crâne a explosé. Voilà pourquoi.

Le commissaire déglutit :

— Ah merde !
— Je ne vous le fais pas dire…
— Bon, il vous faut combien de temps pour qu’il ...

... soit… présentable ?
— Laissez-moi cinq minutes, mais demandez à vos hommes de faire barrage entre le corps et la mère.
— Pas de problème, je donne l’ordre tout de suite.

Le commissaire revient vers Sophie :

— Alors ? C’est vraiment eux ?
— Euh… je crains que oui…
— C’est pas vrai ! Dites-moi que c’est pas vrai !
— Il… il va falloir identifier au moins un corps. Ce n’est pas de gaîté de cœur que je vous le demande, mais c’est la procédure.

Sophie manque de s’évanouir sur place. C’est à ce moment précis que Joseph déboule sur la plage, au pied de la haute falaise. Sans souci du qu’en dira-t-on, il se jette sur Sophie pour la soutenir :

— Courage, ma chérie, courage ! Je suis venu dès que j’ai su.
— Ah, Chouchou, je…

Et elle s’évanouit pour de bon.

Ravi de cette intervention qui lui facilite la tâche, le commissaire s’adresse à Joseph :

— Monsieur Sade, c’est bien que vous soyez là ; vous m’ôtez une épine du pied.
— C’est-à-dire, monsieur le Commissaire ?
— Vu la nature de vos relations avec Madame… Il faut qu’elle identifie au moins un corps, et ça ne va pas être une partie de plaisir ! Elle aura besoin de vous…
— Je… je comprends.

Peu après, Sophie reprend ses esprits. Au même moment, le médecin fait signe que c’est OK pour lui. Alors, soutenue par Joseph, elle s’approche à pas mal assurés du petit corps qui l’attend, emmailloté comme un nourrisson, la face seule visible. Dans son dos, le commissaire fait signe à ses hommes. Le docteur glisse à ...