1. Tango des ombres du désir


    Datte: 26/08/2019, Catégories: f, h, fhh, hh, copains, prost, nympho, taille, jardin, danser, fête, collection, amour, fdomine, revede, double, Partouze / Groupe fsodo, fantastiqu, Auteur: Calpurnia, Source: Revebebe

    ... irrépressiblement. À moins d’être un eunuque, et assurément aucun de nous ne l’était, impossible de ne pas la remarquer immédiatement, impossible de ne pas être aussitôt séduit par son charme.
    
    Dès son arrivée, à peine ses bagages posés, en séducteur intrépide, Théo a tenté sa chance auprès de la belle au regard de feu. Au cours d’un repas, devant tout le monde : il n’avait pas froid aux yeux. Première tentative, premier échec : elle a repoussé l’intrépide Don Juan, certes avec sourire et délicatesse, prenant soin de ne pas le ridiculiser, mais aussi avec fermeté, et sans lui laisser trop d’espoir. À la suite de cet épisode, nous étions tous prévenus que séduire la belle ne serait en rien chose facile.
    
    Dans le même temps, insomnies et cauchemars faisaient partie de mon quotidien. Les souvenirs des combats passés en Afghanistan me hantaient, dans les chemins de poussière, de chaleur ou bien de froid, où la mort pouvait nous attendre au tournant à chaque instant, derrière chaque rocher, chaque maison. Il fallait se tenir aux aguets. Certains de mes compagnons ont laissé leur vie là-bas où la fraternité des autres m’a aidé à tenir. Je venais de quitter mes frères d’armes d’alors, des étudiants les ont remplacés : ce n’était pas le même état d’esprit ni les mêmes relations, mais j’étais bien avec eux quand même. Chaque nuit, mes rêves étaient à la fois morbides et remplis d’érotisme, les deux intimement mêlés. Une nuit, la belle Électre m’a émasculé avec une longue lame qui ...
    ... brillait sous la lune, après m’avoir attaché à un arbre et fait l’amour comme aucune autre femme. Elle a tranché mes attributs virils, un à un, en me regardant dans les yeux, et me disant quelque chose que je n’ai pas compris. Des mots mystérieux et un regard immense, autant que le mélange de plaisir et de douleur que je ressentais vraiment. Je me suis réveillé en sueur, avec une érection en acier trempé. Je n’avais pas fait l’amour depuis plus de vingt-quatre heures. Seules les femmes possédaient le don d’apaiser mon trouble.
    
    Après avoir inondé plusieurs mouchoirs en fantasmant sur les charmes de mon onirique bourreau, sachant que je ne me rendormirais pas, je suis allé me calmer devant un café noir dans la salle à manger. Il était quatre heures du matin et je pensais me retrouver seul, mais Rafael était là, lui aussi attablé devant sa tasse fumante en lisant un livre. Lui aussi avait rêvé de la belle à la peau ambrée et au verbe haut en couleur, d’un songe obscène, aussi excitant que mortel. Nous n’avions pas besoin de beaucoup de mots pour nous comprendre : les muscles de nos torses nus transpiraient la vérité de nos désirs à la place de nos lèvres. Pour passer le temps, nous faisions des parties de bras de fer. Depuis notre rencontre, c’était notre amusement régulier, à tous les deux, histoire de vérifier notre forme ; aucun de nous n’était clairement le plus fort, et la victoire tantôt lui appartenait, tantôt était pour moi.
    
    Les choses sérieuses ont commencé lors ...
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