Sex Prologue - Histoires de Sexe

Sex Prologue

... devant moi. Je la rattrapai par le bras.

— Tu es merveilleuse, Pauline. Moi aussi j’ai trouvé ça formidable.

Et je l’attirai contre moi pour l’embrasser encore. Elle me sourit de nouveau, d’un vrai beau sourire, cette fois. Puis elle s’éloigna vers la salle de bains. J’attrapai mon whisky en remerciant Laetitia et m’assis sur un fauteuil face à elle.

— Toi aussi, tu es merveilleuse.

Elle sourit aussi, mais d’un air plus cynique.

— Oui, ils disent tous ça…
— Okay. Donc je suis juste le gode de service en plus sur votre liste, c’est ça ?

Elle rigola, puis s’alluma une cigarette, avant de me lancer son paquet.

— Non, tu es bien mieux que la moyenne, s’amusa-t-elle à me répondre.
— Cool…

J’allumai une cigarette à mon tour. En exhalant sa fumée et désignant la salle de bains d’un mouvement du visage, elle ajouta :

— Et je crois même que tu lui as tapé dans l’œil.

J’avalai une gorgée de whisky.

— C’est… c’est naturel ? demandai-je en désignant aussi la salle de bains.
— Oui. Elle est née comme ça. Jusqu’à ses douze ans, elle s’appelait Paul, et ensuite sa vie a basculé.
— Hmmm, ça a pas dû être facile tous les jours…
— C’est le moins qu’on puisse dire, oui. Rejetée par ses copains, incomprise des filles de son âge, ayant honte de son corps, avant d’en découvrir peu à peu toutes les possibilités et d’être en permanence tiraillée entre désir et dégoût…
— Mais… et… elle a pas envisagé une opération ?
— C’est pas si simple. Elle a vécu avec ce ...

... pénis depuis qu’elle est née, c’est par là qu’elle urine, mais elle a davantage la morphologie d’une femme. Et le comportement, aussi.
— Et les hormones ?
— Les deux.

Je bus encore un peu d’alcool.

— Et toi ?
— Moi ? C’est naturel aussi… rigola-t-elle en se caressant les seins.

Je me marrai avant de reprendre :

— Tu es qui, dans tout ça ?
— T’es bien curieux, je trouve…

Oops… c’était pas faux…

— Excuse-moi, Laetitia, bredouillai-je. Je suis désolé.

Je cherchai rapidement un autre sujet de conversation.

— Vous êtes en vacances dans le coin, alors ?
— Oui, on reste encore deux ou trois jours, et puis on partira. Sans doute pour Londres.
— Ah ?

Malgré moi, j’étais presque un peu déçu.

— Vous voyagez beaucoup ?
— Oui, pas mal. On a fait tout Paris, et puis quelques grandes villes de Province.
— Et vous allez chercher des mecs en boîte tous les soirs ?
— Non, pas tous les soirs, quand même. Et puis, pas que des mecs ; des fois, on ramène des nanas, aussi.

Elle prenait un malin plaisir à se payer ma tête. Elle dut voir que mon orgueil de mâle en prenait un coup, car, se levant pour écraser sa clope, elle vint m’embrasser et murmurer à mon oreille :

— Mais tu es vraiment parmi les tout meilleurs qu’on ait rencontrés…

En matant ses seins, je demandai :

— Et… vous… vous les gardez jamais, vos conquêtes ?

Abandonnant son mégot au fond d’un cendrier, elle me répondit, toujours espiègle :

— Tant qu’ils nous satisfont, si, pourquoi ...