1. Des instituteurs compétants


    Datte: 25/08/2019, Catégories: h, jeunes, Masturbation Auteur: Kudu, Source: Revebebe

    Jules, fils de menuisier roubaisien, est mon grand-père maternel. Né en juillet 1919, il est le fils d’un soldat belge blessé lors de la bataille des crêtes de Flandre et d’une volontaire auprès d’un hôpital de campagne, Hortense, qui faute de moyens, dut l’abandonner à l’Assistance publique. Il participa à la guerre 39-45, fut fait prisonnier par les Allemands qui le relâchèrent très vite : il parlait couramment le flamand.
    
    Il se maria en fin 1943 avec Madeleine, fille de crémiers installés près de la frontière belge. Vu les circonstances de cette époque, ils se maîtrisèrent jusqu’à l’apparition des soldats de Lord Montgomery, le 3 septembre 1944. Ce jour-là, tout à leur liesse et à leur joie, ils oublièrent toutes leurs résolutions et fêtèrent comme il se doit cet heureux événement. En juin 1946, survint un autre événement heureux, ma mère, Béatrice. Elle figure, comme mon père, Pierre, parmi les tout premiers-nés dubaby boom de l’après 39-45.
    
    Jules et Madeleine, toute à leur ardeur de se construire un avenir meilleur, ne voulurent prendre de vacances qu’à partir de la moitié des années 60. Mais ils ne voulaient pas pour autant pénaliser leurs enfants et, dès 1953, Béatrice, puis ses sœurs et frère furent envoyés en colo. Ils m’ont raconté les circonstances de leurs multiples séjours et ont confirmé, sauf pour le dernier couplet de la chanson, que Pierre Perret n’a pas tellement exagéré.
    
    Mes grands-parents paternels, Oscar et Thérèse, tenaient une petite ...
    ... station-service dans la Somme, du côté d’Albert. Ils sont nés, comme mes grands-parents maternels, en avril et en mai 1946, fruits de la Libération. Surtout Thérèse qui doit sa naissance à la joie de sa mère de voir enfin les soldats de la 2ème Armée Britannique et à laisser à l’un d’entre eux un bon souvenir de son passage vers le Nord et vers l’Allemagne. Elle en garda un également : c’était Pierre. Mon père. Oscar, lorsqu’il vit Thérèse en novembre 1946, la trouva tellement à son goût qu’il la demanda en mariage après quinze jours, qu’il la supplia que son enfant fût également le sien et, qu’ensemble, ils fêtèrent son oui par une merveilleuse partie de jambes en l’air.
    
    Il en naquit neuf mois plus tard une fille, Solange. Oscar tomba malade un an plus tard, au point d’en devenir impuissant. C’est Thérèse qui dirigea alors seule le garage avec l’aide d’Henri, le jeune mécanicien de dix-neuf ans déjà en place. Comme Oscar ne voulait que le bonheur de Thérèse et sa satisfaction, il fit d’Henri l’amant dont Thérèse avait besoin pour son épanouissement et il reconnut comme siens Philippe, né en décembre 1950 et Céline, née en février 1953. Oscar, très diminué physiquement, décéda en 1957. Henri épousa Thérèse peu de temps après et ils décidèrent de continuer à faire prospérer leur garage et de soigner l’éducation de leurs enfants, de TOUS leurs enfants, quel qu’en soit le père. C’est ainsi que Pierre, mon père, a réussi son BTS en mécanique avant de se diriger vers la Franche-Comté et ...
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