Un corps de fille - Histoires de Sexe

Un corps de fille

... qu’il est un peu coureur ?
— On peut l’exprimer de cette manière.
— J’ai bien vu qu’il semblait draguer d’abord Mélanie.
— La brune aux grands yeux noirs ?
— Tu la connais ?
— Je l’ai vue sortir, juste avant toi.
— Ah bon ! Mais dis-moi, vous n’êtes pas de Clermont ? Il va bientôt repartir ?
— Nous sommes ici pour préparer une réunion internationale d’étudiants chrétiens.
— Ah bon ?
— Mais oui.
— Alors, avec lui, c’est du sérieux ? Rien sans la bague au doigt ?
— Ça dépend de ce que tu entends par bague. Et par doigt.
— Oh, toi alors ! Tu veux dire que c’est un bon coup, ton frère ?
— Toutes les copines le disent. Les copains partagent le pain, et les copines…
— Oh !… Viens chez moi. J’habite tout près. J’habite… hi hi hi !

Elle avait un rire un peu bête mais très frais. Elle voulait que je connaisse son adresse pour que je l’indique à mon frère :

— Des fois qu’il serait libéré avant demain, tu comprends.
— Bien sûr.

Elle demeurait au troisième étage d’un vieil immeuble, dans un petit studio. Ses fesses semblaient presque aussi jolies que les miennes mais ses chevilles étaient un peu trop grosses, ainsi que ses mollets. Les blondes sont souvent ainsi. Un peu naïves, aussi. Et facilement sentimentales.

— Tu bois quelque chose ? me demanda-t-elle.
— Toi !
— Hein ?
— Toi, tu sais proposer ce qui fait plaisir. Je meurs de soif.
— Moi aussi. J’ai de l’eau dans le frigo.

Quelques verres plus tard, elle me dit que pour mon frère elle ...

... déboucherait une bouteille de bordeaux, qui datait de son ex.

— Tu peux pas savoir comme je me sens seule, maintenant !
— Quand même, à l’Office de Tourisme, tu dois être pas mal draguée.
— Penses-tu ! Les clients sont en famille, c’est à peine s’ils nous regardent. Ni bonjour ni bonsoir.
— Tu es pourtant très jolie à regarder.
— C’est vrai ? Oh, tu es gentille ! Tu crois que je vais plaire à ton frère ?
— J’en suis sûre. Mais j’y pense, si tu venais avec moi au vieux séminaire ?
— Quel vieux séminaire ?
— On doit y dîner, en groupe. Si mon frère est libéré assez vite, il nous y rejoindra.
— Oh chic, alors ! Mais comment je m’habille ?
— Le moins possible.
— Hein ?
— Oui. Il fait si chaud !
— Ah bon !
— À propos, tu me prêtes un peu ta douche ?
— Bien sûr ! Ensuite, je t’y remplacerai.

C’était une cabine en verre dépoli qui avait été aménagée dans un coin. Je fus nue en un clin d’œil.

— Mais… tu n’as pas de dessous ! s’étonna la blonde
— Non. À quoi bon ?

Dans le miroir, mes lèvres m’attirèrent : pulpeuses à souhait, entrouvertes sur des dents fort bien ajustées. Mes seins étaient bien plus sensibles que lorsque j’étais un garçon. Le jet d’eau tiède en fit aussitôt gonfler les bourgeons. Et ma fente, elle aussi, avait envie ! Mes doigts trouvèrent le chemin d’un clitoris qui ne demandait qu’à être palpé. Un corps de fille, c’est quelque chose, quand même !

— Je m’appelle Delphine ! criai-je à la blonde. J’aime beaucoup l’eau. Et toi ?
— Moi, c’est ...