1. 1968 : une révolution puissance X (5)


    Datte: 25/08/2019, Catégories: Partouze / Groupe Auteur: blueyes, Source: Xstory

    ... intérieur et d’une disponibilité accrue pour accueillir la musique. Elle était confortablement abandonnée contre Jimmy, la joue sur le torse de l’homme, profitant en toute confiance de cette robustesse apaisante, une fraternité tendre sans aucune intention sexuelle. Et cette musique qui improvisait des circulations miraculeusement fluides et aériennes dans son être. Quelle était la clé de ce merveilleux transport ? Pour ne pas casser la magie, elle posa la question le plus doucement possible. Elle eut l’impression que sa voix résonnait dans la cage thoracique de Jimmy :
    
    — C’est quoi ce qu’on écoute là ?
    
    Jimmy souffla la réponse à son oreille, comme on partage un secret inouï :
    
    — Kind of blues, de Miles Davis.
    
    Elle était musique...
    
    Elle s’endormit...
    
    N’entendit pas Juju et Marianne quand ils partirent se coucher.
    
    Un peu plus tard, Jimmy la réveilla le plus délicatement possible.
    
    — Viens, on va se coucher.
    
    L’aube perçait.
    
    Elle se laissa guider jusqu’à la chambre. Jimmy lui tendit un tee-shirt taille XL.
    
    — En guise de chemise de nuit. Je n’ai pas plus élégant à t’offrir.
    
    — Jimmy... Je...
    
    — Si tu ne veux pas de sexe ; aucun problème. On dort ensemble en copain.
    
    Et dans la pénombre, il se déshabilla. En slip, il se glissa sous les draps.
    
    Elle pouvait lui faire confiance.
    
    Elle se dévêtit à son tour. Dos tourné, l’absence de lumière protégeait sa pudeur. Elle ôta sa robe, puis son soutien-gorge, enfila le tee-shirt. Il couvrait ...
    ... jusqu’à mi-cuisse. Bien évidemment, elle garda sa petite culotte.
    
    Le voile d’ombre érotisait les gestes empruntés de grâce. La rectitude fragile au délié encore assoupli par les courbes de la féminité, l’épure de cette silhouette à la peau blanche et à la crinière blonde, émouvait au plus haut point Jimmy. Il ne s’en cacha pas :
    
    — Qu’est-ce que tu es belle, Sandrine !
    
    — Tu m’as promis que...
    
    — Je respecterai totalement ta volonté. N’empêche que tu es terriblement désirable.
    
    Elle était flattée. Indéniablement attirée par cet homme. Elle n’entendait pas pour autant céder sur ses principes.
    
    — Mais moi, je ne veux pas.
    
    — Alors il ne se passera rien.
    
    Elle se coucha sur le flanc. Il vint dans son dos, contre elle, et déposa un baiser délicat dans le cou, provoquant un frisson délicieux qu’elle refréna ; prête à se cabrer s’il insistait. Il eut l’élégance de ne pas persévérer.
    
    — Bonne nuit princesse. Je vais veiller sur ton sommeil.
    
    La masse corporelle de cet homme à la fois tiède, enveloppante et rassurante, ne représentait donc aucun danger. C’était même un abri alors qu’elle s’assoupissait et qu’un rêve onctueux essaimait ses bourgeons dans ce refuge douillet...
    
    ... Elle naviguait... La barque tanguait sur l’océan apaisé, un roulis capiteux, elle discerna une légère fuite dans la cale, le bois résineux poreux suintait, sans gravité, au contraire, ses pieds pataugeaient avec plaisir dans cette eau douce tiède, il n’y avait aucun vent ; à perte de vue, la ...
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