1. Danse macabre


    Datte: 24/08/2019, Catégories: grp, jeunes, inconnu, copains, fépilée, campagne, boitenuit, danser, cérébral, revede, Auteur: SophieF., Source: Revebebe

    ... seins, mais j’aime, je suis bien, entre ces deux corps ; ils peuvent me tripoter tout à leur aise, moi je laisse faire.
    
    — On sort ?
    — Tous les trois ?
    — Bien sûr ! Tu es contre ?
    
    Je ne réponds pas que je suis tout contre, je récuse les banalités.
    
    — Je suis une fille sérieuse.
    — Tu dis ça en rigolant.
    — Et on irait où ?
    — Dans la grange du père Mathieu. Tu connais ?
    
    Je connais mais je dis non.
    
    — Plus tard, peut-être. Mes amis m’attendent.
    — Si tu crois qu’on va te lâcher !
    
    Ai-je le choix, en effet, coincée que je suis entre deux squelettes ? Nous progressons vers la sortie en nous faufilant entre les corps enlacés. Devant la porte il y a Caron, ne réclamant nulle obole mais apposant sur nos poignets la marque qui nous permettra de revenir sans payer une nouvelle fois, si l’on revient.
    
    L’été, on fait l’amour dans le bois. Quand il fait froid, dans les voitures ou dans la grange du père Mathieu, qui est à un bon kilomètre, quand même. Certains marchent, d’autres prennent les voitures. J’ai froid. Ils m’ont lâchée, les squelettes, ils cherchent leur bagnole en grommelant. Je m’esquive, je cours vers le dancing. Haletante je montre mon poignet à Caron, qui s’étonne.
    
    — Déjà ?
    
    Déjà. Je suis incapable de baiser sans amour. Trop sentimentale !
    
    — Tu danses, Sophie ?
    — Bien sûr, Jérémy.
    
    Son bas-ventre contre le mien mais pas trop, il a peur que je me rende compte qu’il bande. Mais j’aime que tu bandes, Jérémy. J’y mettrais bien la main, si je ...
    ... n’avais pas peur de te faire peur. Et tu pourrais m’embrasser, Jérémy. Je vais t’emmener dans la grange du père Mathieu, Jérémy, je t’apprendrai les gestes de l’amour car je pense que tu es encore puceau. Il est doux d’être dans tes bras mais ils vont revenir, les deux squelettes.
    
    — La voilà, l’allumeuse qui nous fait bander, qui fait mine de nous suivre, la minette, et qui disparaît. Dégage, toi !
    
    Fera pas le poids, Jérémy. S’en ira, Jérémy. Les squelettes seront autour de moi, arracheront mes vêtements ; le projecteur éclairera soudain mes seins bien ronds, mon ventre, mes cuisses, mon pubis aux tout petits poils. Une lubie de Pierre, que je m’épile, mais ça repousse. Mes fesses charnues sur lesquelles les deux filles leur diront de frapper fort. La plus méchante, les doigts pinçant mes tétons gonflés de sève, me fera mettre à genoux.
    
    — Lèche, salope !
    
    Je n’aime pas les filles. Enfin, je crois, je n’ai jamais essayé, je suis jeune encore.
    
    — Et moi, et moi, demandera l’autre.
    
    Puis elles se tourneront vers Jérémy, le mettront nu, suceront sa bite que je sens de plus en plus contre mon bas-ventre en feu. Il aimera ça, Jérémy ; il les baisera dans le foin qui sent si bon. Et moi, et moi ? Le squelette qui m’a traitée d’allumeuse passera le premier. Je croyais ne pas pouvoir faire l’amour sans amour mais je me trompais. Vont-ils, les autres, vont-ils me tenir les bras ouverts et les jambes écartées ? Ça les excitera, d’avoir l’impression de me violer, les types ...