1. La rencontre


    Datte: 23/08/2019, Catégories: hhh, copains, vacances, bain, bateau, amour, cérébral, hsodo, historique, Auteur: Claude71, Source: Revebebe

    ... faire quelque chose.
    — Y’a pas de doute, là-dessus on est d’accord !
    
    L’après midi s’annonçait bien. Martial et Michel s’allongèrent pour digérer. Ils attendaient les deux autres et commençaient à échafauder des plans pour leurs vacances. Ils pourraient sans doute donner un coup de main à tour de rôle et profiter, un jour sur deux, des balades à vélo. Michel sortit sa carte. Il aimerait visiter Cluny, Tournus, quelques églises romanes et pourquoi pas faire un tour dans le vignoble. Martial préférait le vignoble. Il espérait surtout passer de bons moments avec Maurice.
    
    Maurice et Marcel s’approchaient. Ils apportaient le café. Ils furent accueillis par des applaudissements et des sifflets. La glace était rompue.
    
    Maurice s’assit à côté de Martial. Marcel se coucha près de Michel. Leurs visages se touchaient presque. On commença à se mettre d’accord sur la proposition de Marcel. Ils en avaient parlé à Fifine, elle n’y mettait pas d’objections, sauf pour le samedi. Chacun parla ensuite de sa vie, de son métier. Michel les impressionna. Un instituteur, pour Maurice et Marcel, c’était quelqu’un, tout de même. Martial les rassura. Michel n’était pas prétentieux.
    
    Il fallut évoquer Paris. Marcel raconta ses voyages en péniche. On décida que, dès ce soir, ils commenceraient à aider pour se familiariser avec le service. Demain, Martial et Maurice iraient se promener, puis viendrait le tour de Michel et de Marcel.
    
    Fifine les rappela à la réalité. Elle pestait dans sa ...
    ... cuisine contre la pompe. Une antique pompe à eau qui permettait de tirer l’eau du puits directement dans l’évier. Elle tombait régulièrement en panne. Fifine devait appeler le mécano du village pour faire la réparation. Il n’était pas toujours disponible et on devait charrier des seaux depuis le jardin ou la Saône pendant plusieurs jours.
    
    Immédiatement, Martial proposa ses services, il s’y connaissait en mécanique. Il démonta l’engin et redressa la tige métallique qui s’était déboîtée. L’eau coulait à nouveau. Fifine l’embrassa, tout heureuse d’être dépannée si vite. Les garçons se mirent à la vaisselle et envoyèrent Fifine à la sieste. Nettoyage, balayage, rangement de la salle, à quatre, ce fut rapidement expédié. Ils avaient le temps de jouer aux quilles avant de cueillir les framboises pour ce soir.
    
    Dans les framboisiers, au fond du jardin, à l’abri des regards, les jeunes gens débutèrent d’autres travaux d’approche. Michel et Marcel échangeaient des regards langoureux, s’effleuraient tendrement. Penchés sur les buissons, ils s’embrassèrent. Martial et Maurice, pragmatiques, se frottaient l’un contre l’autre à la moindre occasion. Leurs mains s’égaraient qui dans un short, qui sur une croupe opportunément offerte. À ce rythme, ils s’excitèrent et finirent par se rouler une pelle d’enfer. Michel lança, narquois :
    
    — Regarde-les ces deux-là, si on les arrête pas, ils sont bons pour un attentat à la pudeur !
    — C’est l’hôpital qui se fout de la charité, rétorqua ...