Le voile se lève enfin... - Histoires de Sexe

Le voile se lève enfin...

... robe. Je serrai les cuisses.

— Arrête, chéri, tu vas me faire mouiller ma culotte et j’aurais l’air de quoi, tout à l’heure ?
— D’une femme heureuse.

Nous partîmes d’un rire malicieux. Il garda la main serrée entre mes cuisses.

— Tu sais quoi, chérie ?
— Non ?
— Ça fait longtemps que tu m’as pas sucé en voiture.

Je le tançai, le sourire aux lèvres :

— Richard, tu n’es qu’un pervers !

Il n’eut pas le loisir de me répondre, car nous venions d’arriver.

— Elle est toujours aussi charmante, ta toubib ? Je crois que je suis un peu jalouse.
— Il y a de quoi, je crois qu’elle a encore grossi.

Nous partîmes d’un nouveau rire parfaitement dénué de finesse. Je lorgnai la plaque « docteur Anne Gergonde - médecine générale ». La secrétaire nous informa que la doctoresse était en congé et que nous allions être reçus par son remplaçant. Nous patientâmes près d’une demi-heure puis elle vint nous chercher. Nous la suivîmes brièvement dans un étroit couloir où elle s’effaça en ouvrant une porte sur sa gauche… Je manquai de m’évanouir. Il était là, à moins de dix mètres de nous Le docteur Yvan ! La moustache… la morphologie… Tout y était ! La vérité m’explosa au visage. Il était la copie conforme de Richard. Un sosie parfait ! Presque un jumeau. Voilà pourquoi je ne parvenais pas à savoir ! Je restai un moment ébahie, et lorsque je sortis enfin de ma torpeur je fus troublée par le fait que Richard ne marquât aucune surprise devant cette surprenante ressemblance. La ...

... probabilité qu’ils se rencontrassent était quasiment nulle. Voisine de zéro ! Alors ? Comment se sont-ils trouvés, ces deux-là ? Le docteur s’adressa à moi, pour me souhaiter la bienvenue, mais je m’enfermai dans un mutisme hébété.

— Chérie… Chérie… Ça va ?

Je bafouillai :

— Euh… vous vous… euh… tellement.

Richard me secoua :

— Chérie, remets-toi. Je te présente le docteur Charles Yvan. C’est un vrai médecin.

Il prit mes mains entre les siennes et m’expliqua. Ils s’étaient connus deux mois plus tôt grâce à un site spécialisé où des hommes et des femmes s’enquerraient de trouver leur sosie. C’est ainsi qu’ils s’étaient rencontrés.

— Chérie, tu te souviens de mon texto ?
— Lequel ?
— Celui où je te demandais d’aller chez le médecin. Avec l’adresse, je voulais que tu le voies. Je voulais être là pour voir ta tête.

Je sursautai :

— Tu y étais ?
— À ton avis ?
— Euh… Je ne sais pas… comment veux-tu ?

Le docteur Yvan souriait.

— Disons que j’y suis venu.

Oh, mon Dieu ! Quand est-il venu ? Nous a-t-il vu en train de baiser ? Oh, mon Dieu, je veux me cacher dans un trou de souris !

— Je pense que ça t’a troublée de le voir. Tu étais tellement bizarre quand tu es rentrée à la maison. Je m’attendais à ce que tu m’en parles, mais rien.
— C’est que… euh… oui… Ça m’a trop troublée.
— Ce n’est pas grave, ma chérie, on en parlera plus tard. Je te la laisse, doc. Remets-la sur pieds, elle est crevée en ce moment.
— Tu ne restes, pas, chéri ?
— ...