1. Delphine en Bretagne (2)


    Datte: 21/08/2019, Catégories: Erotique, Auteur: Thalderhoff, Source: Xstory

    ... préférera ça au café !
    
    - Occupe-toi donc de toi, grand nigaud ! Va plutôt ranger ta moto que tu as, comme toujours, laissée au beau milieu de la cour. Tu vas voir qu’un de ces jours, Jeannot va l’écraser avec le tracteur !
    
    - Qu’il essaie un peu !
    
    - Va, je te dis !
    
    Gérard est sorti en bougonnant non sans m’avoir lancée une œillade coquine.
    
    C’est plus que sûr ! Jamais je n’aurai la force de l’empêcher de faire de moi ce qu’il voudra. Il a déjà gagné la partie avant même qu’elle ne commence ! Ce qui m’anéantit, c’est qu’il sait que je le sais et qu’il s’en délecte par avance !
    
    J’ai profité de son départ pour m’échapper avant qu’il ne revienne. Le coeur encore tout en révolution, j’ai pris le chemin de ce matin pour prendre un bain de nature. C’est reposant. Peut être même que j’arriverai à en oublier Gérard !
    
    L’abri à bois : combien de fois j’ai pû m’y cacher si bien qu’ils avaient fini par comprendre, Patrick et lui et je m’y faisait prendre systèmatiquement.
    
    Ça y est ! Je recommence à avoir Gérard dans mes pensées ! C’est terrible. Je le sens partout autour de moi, derrière, là devant au détour d’un sentier. C’est tout juste si je ne retrouve pas son visage dans les nuages ou dans les fondaisons des arbres au loin. Il est en moi, virtuellement dans ma tête, dans mon ventre avant d’y être physiquement, aujourd’hui, demain , n’importe quand, quand il le décidera !
    
    Je suis allée jusqu’au petit bois où nous péchions des grenouilles dans le petit étang à ...
    ... l’abri des grands chênes. Je me suis assise au bord de l’eau et j’ai fermé les yeux. Vous savez qui était assis à côté de moi ? Lui ! Encore lui !
    
    Alors je suis repartie en espérant que son fantôme ne me suivrait pas !
    
    De retour dans les bâtiments du corps de ferme je me suis retrouvée en bas de la grande échelle de bois, toujours appuyée depuis des lustres sur le rebord de la lucarne du grenier à foin. Comme quand j’avais dix ans, je n’aie pû resister au plaisir d’y monter une nouvelle fois.
    
    Ce grenier, c’était notre repère, là où il y avait peu de chance qu’on y soupçonne notre présence.
    
    Même quand Hugette nous appelait, nous nous gardions bien de répondre ce qui aurait éventée notre cachette !
    
    Là-haut, rien ne pouvait avoir changé. Il y avait toujours du foin, du foin par gros tas où nous adorions plonger dedans, nous y rouler, chahuter, nous battre quelques fois. Il y avait aussi toujours des pommes, la réserve pour l’hiver. Ça sentait bon !
    
    Soudain, j’ai entendu l’échelle vibrer sur le rebord de la lucarne ! Quelqu’un montait !
    
    Paniquée, j’ai cherché à me cacher. A quoi bon ! Je savais sans aller voir qui gravissait lentement chaque échelon de l’échelle ! Ma poitrine n’était pas loin d’éclater et mes jambes se refusaient de me porter plus longtemps ! Alors, je me suis laissée tomber sur le foin, tremblante, une suée perlant sur mon front, coulant dans mes yeux, troubant ma vue.
    
    La silhouette imposante est venue progressivement envahir la surface ...
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