1. Delphine en Bretagne (2)


    Datte: 21/08/2019, Catégories: Erotique, Auteur: Thalderhoff, Source: Xstory

    ... sur la nourriture.
    
    Effectivement, aux abords de la maison flottait une agréable odeur de frichti comme j’en ai rarement senti.
    
    On aurait dit que tout le monde m’attendait !
    
    Toute la famille était là autour de la table comme impatients que je me décide à rentrer.
    
    - Tu as faim j’espère ! Me demanda ma cousine. J’ai fait un petit extra en ton honneur.
    
    - Je l’ai senti de loin ! Ça a l’air appétissant.
    
    Ça l’était et nous n’avons pas tardé, tous autant que nous étions, à plonger le nez dans notre assiette.
    
    Vers la fin du repas, au moment où Huguette apportait un plateau de fromages, un bruit de moto s’est fait entendre. Presque aussitôt après, la porte de la salle à manger s’ouvrait sur Gérard.
    
    Nos regards se sont croisés. J’ai su à ce moment précis que nous allions faire l’amour tous les deux, c’était écrit dans ses yeux. Ça devait l’être dans les miens !
    
    - Delphine ! Ma grande Delphine !
    
    Il avait appuyé sur le "grande" pour bien marquer la différence entre la demoiselle d’il y a deux ans et la jeune femme que j’étais devenue.
    
    - C’est à cette heure que tu arrives, toi ? Tu ne devais pas venir plutôt en fin de journée ? Rouspéta Huguette.
    
    - C’est que j’avais hâte de la voire, la cousine ! Je ne suis pas déçu de mettre dépêché !
    
    - Tu n’as pas changé, toi ! Ai-je dis juste avant de l’embrasser. Toujours aussi flatteur ! J’espère que tu t’es un peu assagit !
    
    - Tu parles ! Assagit ! Lui ! Tu ne sais pas tous les tours qu’il me joue ! Il va ...
    ... me faire mourir, oui !
    
    - Mam ! Tu n’exagères pas un peu ?
    
    - Non Monsieur ! Tu seras bien content quand tu auras eu ma peau, hein ?
    
    Nous avons tous bien ri. Il est venu s’asseoir juste en face de moi. Un trouble incontrôlable m’a envahi dès qu’il a braqué ses yeux sur moi.
    
    La fin du repas s’est transformée en cauchemar.
    
    Je ne parvenais pas à me concentrer sur ce que je faisais. J’étais maladroite au point d’en faire tomber mon couteau et, par dessus le marché, de renverser mon verre ! En me faisant ainsi remarquer, mon trouble ne faisait que s’accentuer. Lui, un sourire malicieux au coin des lèvres, m’observait comme un chat guette une souris. C’était épouvantable. Ce qu’il voyait de moi ne pouvait que l’amuser mais ce qu’il ne voyait pas, heureusement d’ailleurs, c’était la révolution dans ma poitrine, le feu dans mon ventre, dans tout mon corps, en fait !
    
    Si, à deux mètres de lui, je me mets déjà dans cet état, qu’est-ce que ça va être s’il me prend dans ses bras ! J’aime mieux ne pas y penser !
    
    - Tu prendras un café, Delphine ?
    
    Ma réponse a été tellement spontanée que j’ai eu le sentiment de m’être découverte.
    
    - Oh non ! Je suis bien assez nerveuse comme ça !
    
    Dans les yeux de Gérard, comme écrit en lettres majuscules de un mètre de haut, j’ai cru lire : "J’AI LE REMÈDE POUR TE CALMER !"
    
    Ironiquement, il a fait écho à ce que je venais de dire en répondant, ses yeux toujours rivés dans les miens :
    
    - Si tu as du tilleul, je crois qu’elle ...
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