1. Déplacement au chaud


    Datte: 19/08/2019, Catégories: extracon, fh, hotel, Auteur: An pire, Source: Revebebe

    ... d’inconnus. Un moment agréable ; je prends goût à profiter de ma dernière soirée aux Antilles. Nos verres se vident, sûrement la chaleur et l’évaporation ; il est plus raisonnable de passer à table que de prendre un autre verre. Andréa accepte ma proposition de dîner tous les deux en tête-à-tête.
    
    J’ai l’impression que le cuistot s’est lâché ce soir et a mis les petits plats dans les grands. Je complète le repas par une bouteille de vin ; tant pis pour la note, je me prendrai un commentaire au retour au bureau, mais je ne m’arrête pas à ça ce soir.
    
    Le repas touche à sa fin ; le café expédié, nous apprécions de nous trouver l’un en compagnie de l’autre et nous ajoutons un digestif en terrasse du bar à notre soirée. Nous échangeons sur les difficultés que nos déplacements entraînent sur nos vies familiales tout en sirotant chacun un ti-punch. Un moment de silence vient se poser sur nous. Peut-être un changement d’artiste sur la piste du bar… Nous nous régalons du ciel étoilé. Nos mains se croisent, se touchent.
    
    Nous nous regardons et nos yeux brillent. Je fais le premier pas : je passe ma main dans les boucles dorées de ses cheveux et attire sa bouche vers mes lèvres ; nos langues se croisent et s’enroulent. L’instant est fort, mon cœur bat la chamade, et je suis certain qu’il n’y a pas que moi dans cet état. J’ai lâché mon étreinte aussitôt mais nous sommes restés collés par nos bouches avides. Un silence de plomb nous envoûte. Andréa me demande pourquoi j’ai osé ...
    ... faire cela, rompre le charme d’une soirée qui était agréable et qui n’avait pas besoin de dériver, selon elle.
    
    Je suis penaud ; je sais que je n’aurai pas dû, mais je n’ai pas su résister. Je lui avoue ma faiblesse. Elle me sourit aussitôt et m’embrasse de nouveau ; je la serre contre moi le temps d’un patin auquel il ne manque que le titre de meilleure pelle jamais roulée. Mon cœur s’emballe, j’ai de la peine à réaliser ce que je fais, mais je comprends que j’éprouve un réel plaisir avec cette fille. Mon cerveau tourne à plein régime pour essayer de déterminer la suite des évènements. Est-ce qu’il y aura une suite ? Va-t-elle m’envoyer promener avec l’irréfutable argumentaire que nous bossons tous les deux de bonne heure demain matin ? Je lui accorde qu’il est effectivement temps de rejoindre nos chambres. Il est temps de mettre un terme à ces jeux non autorisés par la bienséance. Nous nous levons et prenons la même direction.
    
    Le parc hôtelier est suffisamment grand pour que nous nous séparions à ce moment-là ; ce n’est pas le cas. Je lui prends la main lorsque nous contournons le restaurant désormais fermé. Quelques arrêts-bisous plus tard, nous arrivons au bas de l’escalier qui m’amène à ma chambre quand Andréa m’arrête : elle me demande de la laisser ici. La situation est cocasse, puisque j’allais lui proposer exactement la même chose ! Je lui explique que ma chambre est juste au-dessus et que je ne vais sûrement pas aller ailleurs. Elle passe ses bras autour de mon cou ...
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