Oui Maître - Histoires de Sexe

Oui Maître

... canapé tandis que lui opte pour un des deux fauteuils trônant dans la pièce. Avant de m’asseoir, j’en profite pour retirer la cravache de ma manche de veste et la dépose sur la table basse du salon. Le regard de Karl est brillant à la vue de l’objet insolite dans cette pièce.

– C’est avec ceci que vous aller frapper Sylvie ?

– Il n’est pas question de la frapper, comme vous dites, mais de la guider dans son rôle de Soumise.

– Oui, d’accord, mais le résultat est le même, non ?

– Absolument pas. Si c’est pour martyriser votre femme que vous avez fait appel à moi, je suis au regret de vous dire que vous faites fausse route.

– C’est exact, je ne sais même pas comment vous opérez. Je vous prie de bien vouloir excuser mon empressement.

– Ou votre enthousiasme. Rassurez-vous, je vous comprends.

Sur ces mots, Sylvie revient les mains chargées d’un plateau où l’on devine la préparation fumante de notre thé. En voulant déposer le plateau sur la table, ses yeux aperçoivent la cravache. Je me rends compte que cette vue la trouble, et ses gestes sont hésitants pour nous servir. Elle n’ose pas me regarder, et j’en profite pour la mettre encore plus mal à l’aise.

– Dites-moi, Karl, qui de vous deux a eu ce fantasme de faire intervenir dans votre vie une tierce personne ?

Devant le mutisme de sa femme, qui ne fait que river son regard sur sa tasse de thé, Karl me répond.

– J’ai le fantasme du candaulisme. Je désire voir Sylvie se faire posséder par un autre ...

... homme. Aussi, lorsque nous nous sommes contactés sur Internet et que vous m’avez proposé d’éduquer Sylvie à la soumission, mon sang n’a fait qu’un tour.

– Vous en avez discuté avec Sylvie ?

– Avec du mal, oui.

– Et vous, Sylvie, partagez-vous ce fantasme de soumission ?

– Je ne sais pas. Je n’y avais jamais pensé avant que Karl se décide à m’en parler, me dit-elle sans quitter sa tasse des yeux.

– Mais vous-même, Sylvie, désirez-vous que je vous éduque, que je fasse de vous une parfaite soumise ?

– Je ne sais pas.

– Pourtant vous m’avez fait venir !

– Voyons, Sylvie, s’empresse de reprendre Karl, on avait convenu que tu essaierais et que si cela ne te convenait pas, on en resterait là.

– C’est vrai… mais j’ai peur que l’on me fasse du mal.

– Et pourquoi vous ferait-on du mal, très chère ?

– Eh bien la cravache, là, c’est pour me frapper, non ?

– C’est pour vous guider. Je ne suis pas venu ici pour vous maltraiter mais pour vous éduquer.

– Ah… mais qu’allez-vous me faire ?

– Tout d’abord vous donner du plaisir à vous conduire comme une parfaite soumise et par là même satisfaire votre mari.

– On en avait discuté, chérie, j’ai appelé Monsieur avec ton consentement, non ?

– Oui, répond-elle le regard toujours baissé.

– À présent, Sylvie, désirez-vous être ma soumise ?

Elle se résigne enfin à lever les yeux et, d’un regard apeuré, me répond :

– Oui.

– Oui qui ?

– Oui, Maître.

– Vous devez dans ce cas connaître les ...