1. Robe noire, chaussures rouges


    Datte: 09/03/2018, Catégories: fh, inconnu, caférestau, Oral pénétratio, coupfoudr, occasion, Auteur: Petit bouquet, Source: Revebebe

    Dans le premier épisode (n° 14284), Isabelle a permis à Franck de découvrir les pouvoirs fantastiques qu’il possède.
    
    Merde !
    
    Huit heures trente-deux.
    
    Je dois regarder l’heure sur mon téléphone portable parce que les LED de mon réveil clignotent bêtement en affichant des chiffres tout à fait improbables. L’orage de cette nuit a dû faire sauter le disjoncteur.
    
    Je vais être en retard pour mon rendez-vous de neuf heures trente ! Monsieur Delagrange, un éventuel nouveau client pour ma boîte. Pourvu qu’on décroche ce contrat !
    
    Je prends une douche rapide, enfile mon costume (le seul que j’ai).
    
    Pas de petit-déjeuner ce matin (pas le temps).
    
    J’attrape mon rasoir électrique (je me raserai dans la voiture).
    
    Huit heures quarante-trois.
    
    Je sors de mon appartement en vitesse. En déboulant de l’immeuble, je renverse presque une femme sur le trottoir. J’ai juste le temps de remarquer qu’elle porte une robe noire et des chaussures rouges… Je bafouille une excuse et prends d’assaut ma voiture stationnée un peu plus loin. Mes clés ! Où sont mes putains de clés ? J’ai celles de l’appartement, mais pas celles de la voiture.
    
    La nana me regarde, le sourire en coin, l’air de me plaindre. J’enrage. Mon portable couine dans ma poche. C’est Philippe, mon associé. Je réponds, en hurlant presque :
    
    — Quoi ?
    — Oscar, me dit-il, c’est moi. J’ai eu Delagrange en ligne hier en fin d’après-midi. Nous nous sommes donné rendez-vous dans un resto, et nous avons signé les ...
    ... contrats ! Comme ça s’est terminé très tard, je n’ai pas osé t’appeler.
    — Génial !
    — Oui, c’est fantastique, n’est-ce pas ? Prends-toi une journée de repos, tu en as besoin.
    — Ouais. Bonne idée. J’suis vanné. On se voit plus tard. Préviens tout le monde au bureau.
    
    Je raccroche et remets mon portable en poche. Ça fait un drôle de bruit, un petit choc. Ce sont les clés de ma voiture. Une lourde fatigue m’envahit. Que vais-je faire aujourd’hui ?
    
    Aucune idée.
    
    Je regarde autour de moi et aperçois la femme en robe noire au bout de la rue. Je sens mon ventre gargouiller… J’ai faim. Je vais me prendre un petit-déjeuner au bistrot, plus loin dans la rue.
    
    Les quelques minutes qui me séparent du bar me permettent de vraiment relâcher la tension accumulée ces derniers jours. Jean Delagrange est le client rêvé. Il est intelligent et connaît parfaitement ses limites. Si bien que lorsqu’il est dépassé par des questions techniques, il nous laisse la liberté de choisir, seuls, les meilleures solutions. Le contrat que nous venons de signer avec lui s’élève à plusieurs centaines de milliers d’euros.
    
    Arrivé au bistrot, je vais passer ma commande au comptoir – un café-crème et deux croissants – et je m’installe à la terrasse. Cela fait longtemps que je n’ai pas pris un peu de temps pour moi. Sur la table d’à côté traîne un journal. Sans doute un précédent client qui l’a laissé. Je me lève pour l’attraper lorsqu’une femme sort du bar et s’assied là.
    
    — Veuillez m’excuser, dis-je, je ...
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