Soirée entre collègues - Histoires de Sexe

Soirée entre collègues

... nous donne le la, en crescendo, à mesure que la marche lente, la mise en route, sous tension, prend de l’ampleur, lui, moi, lui, moi, elle, partout, qui nous encourage, qui s’accroche ongles dehors à mes épaules, leurs poids sur moi. Elle n’est plus qu’une boule d’énergie et de plaisir, plus rien n’existe vraiment que le mouvement, alternatif, nos trois corps accrochés comme autant de wagons, elle nous reçoit pleinement, sa voix s’élève, rauque, tendue, ses ongles toujours plus profond, moi au fond de son ventre, Thomas enchaîné à ses reins, peaux qui claquent, l’océan de ses yeux chavirés, ses seins comme autant de vagues sous le « LOVE Paris ».

Thomas accélère, plus vite, plus gros, je le sens à mon sexe emprisonné, étreint entre les murs de chairs, qui étouffe, qui veut aller plus loin, qui sent les saccades de Thomas qui l’emplit, secousses qui l’envahissent, par mimétisme je jouis à mon tour alors qu’elle n’est plus qu’un cri qui vient des profondeurs de sa gorge, littéralement empalée sur nous. Silence entrecoupé de respirations qui cherchent à se reprendre, corps encore tétanisés, mouvements réflexe de son ventre qui part vers l’avant, Thomas qui lui masse doucement les épaules et se retire, la prend dans ses bras, la soulève et la serre fort ...

... dans ses bras. Nous reprenons nos esprits comme on rentre au port, l’air un peu défait d’avoir traversé les flots déchaînés. Je m’aperçois qu’elle n’a pas quitté ses mules, ni son t-shirt. Sa culotte par contre a fini engloutie quelque part et c’est cul nu qu’elle repart, non sans m’avoir adressé de la bouche et de la main un baiser, et avoir embrassé Thomas.

— Je vais prendre un bain… seule, rigole-t-elle.

Thomas me propose de me ramener à mon hôtel.

— Et Monika ? demandé-je.
— Ne t’inquiète pas, elle sera là demain, fidèle au poste, je la déposerai. On ne va pas la réveiller maintenant. Tu es là jusqu’à quand ?
— Mon avion est dimanche, en début d’après-midi, pourquoi ?
— Ce week-end nous partons chez des amis dans les Carpathes, tu peux venir, leur maison est immense et ils sont très accueillants. Ils adorent recevoir, alors ce n’est pas une personne en plus qui posera problème. Je repars demain, en Pologne cette fois-ci, je rentre vendredi et je peux passer te chercher au centre.
— Pourquoi pas. Ça m’évitera de passer mon week-end tout seul à Bratislava, sauf si tu me dis que j’ai mes chances de le passer avec Monika !
— Tu as plus de chance de la voir si tu viens avec nous. Anjelika voulait également lui proposer de se joindre à nous.