Moissonneuse
Datte: 28/08/2025,
Catégories:
f,
fh,
jeunes,
Collègues / Travail
amour,
revede,
odeurs,
Masturbation
init,
amouroman,
Auteur: Calpurnia, Source: Revebebe
... médaille familiale qu’elle porte comme la plaque de métal d’une soldate en guerre, sans jamais s’en séparer. Thaïs a trop chaud dans ses chaussures de sécurité. Les précieux grains se déversent peu à peu à l’arrière de la machine affamée. Orpheline de mère, elle a promis à son père de reprendre la ferme, comme ses ancêtres avant elle aussi loin que remontent les mémoires des registres paroissiaux, de rester fidèle à cette terre si plate qu’elle forge le caractère.
Étourdie de chaleur, Thaïs pense à Adrien, son aimé. Il a trois ans de plus qu’elle, termine ses études d’ingénieur en aéronautique. Jusque-là, ils n’ont pas poussé leurs ébats au-delà des préliminaires. Deux semaines auparavant, elle avait ses règles et refusé de retirer son pantalon, n’offrant que les grâces de sa poitrine généreuse à la gourmandise des mains et de la bouche. Il s’est par contre montré nu, pour qu’elle le découvre avec ses yeux et ses doigts candides. En y repensant, elle se reproche d’avoir été cruelle en lui refusant une fellation, même à l’entrée des lèvres, même du bout de la langue. En lui montrant ses seins, en touchant le pénis sans accepter d’aller plus loin, elle l’a rendu fou de désir. Il aurait pu se mettre en colère. Heureusement, il est resté doux. Elle ne se rend pas compte que par la frustration, sans le vouloir, elle a fait de lui l’amant parfait.
Pour ce soir, elle lui a promis de se donner à lui complètement, de lui dévoiler ses trésors féminins sans limite pour la ...
... première fois. Elle craint un instant qu’il n’apprécie pas le foisonnement des poils pubiens qu’elle n’a jamais coupés, avant de se rassurer : s’il l’aime vraiment, il aimera tout d’elle, tant pis si son entrejambe ne ressemble pas à celle d’une poupée Barbie. Elle projette de croiser son regard à l’instant où il lui ôtera sa culotte, le moment le plus magique de tous les couples, celui qui laisse sans voix, celui que l’on vole à la mort qui ne le reprendra pas. Elle revêtira sa nouvelle dentelle rouge, achetée la veille dans un supermarché de Chartres.
À ces pensées, Thaïs se tortille sur le siège de la moissonneuse. Elle sent qu’elle mouille, et ce n’est pas de la sueur. Les seins rosés exposés au plein jour frémissent – elle ne se rend pas compte qu’elle est en train de prendre un méchant coup de soleil. Elle est en pleine santé, à l’apogée du cycle, les hormones sexuelles enflamment son bas-ventre et son esprit. Elle se caresserait volontiers, cachée derrière une nuée de poussière dorée, mais pour ne pas dévier, elle doit tenir le volant à deux mains. Elle se réprimande intérieurement pour ce moment d’inattention : Thaïs, sois donc sérieuse ! Elle se souvient qu’elle est une fille de la ferme qu’elle ne quittera jamais, que cette expérience de moisson en solitaire est une sorte d’épreuve du feu pour savoir si elle sera capable d’assumer la responsabilité de cette exploitation. Pour son père, surtout : lui prouver qu’elle est à la hauteur de la situation, même si elle ne fait ...