Adrien, l’amour fou – histoire complète (01)
Datte: 22/08/2025,
Catégories:
Entre-nous,
Les hommes,
Auteur: Sylvainerotic, Source: Hds
... toi, ce sera surement un diner en famille. Je ne veux pas te laisser partir… Les rues sont désertes. Le silence est pesant. Et ce qui pesait dans l’air depuis un moment devient inévitable. On se tient face à face sans rien dire. Et nos lèvres se trouvent. Un petit baiser chaste. Doux. Juste une seconde. Qui me traverse comme un éclair. Ce n’est pas possible. Je viens de franchir cette fameuse ligne rouge…
- Excuse-moi je n’aurais pas dû. Je ne sais pas ce qui m’a pris
Tu ne sais pas quoi répondre. Je bredouille
- Il faut que j’y aille. Excuse-moi
Je pars comme un voleur.
Sur le chemin du retour, je suis affreusement tiraillé. Entre la magie de ce premier baiser, et la culpabilité féroce. Je serre les poings. Je ne peux pas, ce n’est possible.
Le soir, je reste tout habillé, allongé sur mon lit, les yeux grands ouverts. Qu’est ce qui m’arrive ? J’ai tellement envie de lui… mais je ne peux pas.
Je regarde mes emails. J’ai une dizaine de notifications de messages d’Adrien sur le chat gay. Non, il ne faut pas que je les lise. Il faut arrêter maintenant. Sinon il sera trop tard.
Le lundi en cours, ton regard est sombre, triste. Tes yeux voilés. Moi je suis plus sec que d’habitude, et les élèves le perçoivent bien. Je me sens tellement mal… mais tu as l’air encore plus mal.
Le soir, je finis par lire les messages que tu m’as envoyés. Tu me dis que je n’ai pas à t’en vouloir… que c’est aussi venu de toi. Mais que oui, tu ne peux pas nier que tu as des ...
... sentiments pour moi, que je t’attire, et qu’apparemment c’est réciproque. Et que tout ça te rend malheureux, très malheureux. Tu comprends mes doutes…Je réponds sèchement : « Adrien, je comprends et je ne peux pas nier que je suis très attiré par toi. Intellectuellement et physiquement. Mais ce n’est pas possible. Je suis ton prof… et nous avons 22 ans d’écart. Ce n’est juste pas possible. Je suis ton premier émoi. C’est tombé sur moi. C’est tout. La vie continue. Bonne chance » Je n’aime pas ce message, ce n’est pas ce que je pense au fond de moi. Mais je presse quand même le bouton « envoi ».
Les jours suivants ça ne va pas mieux. Je ne dors pas. Je rêve de toi. De ton visage. De ta voix, des rencontres de ses dernières semaines. De ton rire. De ton corps, de ta silhouette.
Toi non plus tu ne vas pas mieux. Tu es sombre. Ton dernier devoir est médiocre. Cela ne te ressemble pas. Tu fais la tête en cours. Tu es tellement triste. C’est une torture permanente.
La nuit je ne dors pas. Je reste allongé sur le dos, les yeux ouverts. Mes lèvres essaient de se rappeler la sensation de notre baiser. J’aimerais tellement recommencer.
La semaine qui suit tu me renvoies un message. Tu m’expliques que tu vas vraiment très mal. Tu me laisses ton numéro de portable. Je suis inquiet. Bien sûr je ne devrais pas répondre, mais ça me rend malade de savoir à quel point tu souffres.
Echange de SMS. On peut se parler au téléphone ce week end ?
Je t’appelle le samedi. Ta voix est ...