Le plaisir comme thérapie - Histoires de Sexe

Le plaisir comme thérapie

... retire et se lève, devant aller nager avec ses copains de l’équipe de triathlon. Je reste donc au chaud sous la couette avec ma jeune câline, un moment de félicité absolue, de grâce unique, qu’aucun mot ne saurait décrire. La serrant contre moi, mon visage enfoui dans sa chevelure, je flotte entre instinct maternel et désirs de sexe. Cette petite ingénue me fait passer par tous les états d’âme possible. Je me rendors, et elle aussi.

Soleil dans la chambre, étirements, mais pas envie de se lever, notre complicité est partagée pour traîner au lit et j’attends que Séverine revienne sur ce qui la préoccupe.

— Magali, c’était comment avec Julien, hier soir ?
— Mais tu étais là, ma chérie, on ne t’a rien caché, que veux-tu savoir ? Je ne comprends pas ta question(alors que je sais pertinemment où elle veut en venir).
— J’ai bien vu que tu n’avais pas joui, alors quel plaisir de te faire enculer ?
— Séverine, mon amour, il faut arrêter de te focaliser sur cette histoire de cul. Je sens que cela te perturbe, mais il faut que tu regardes les choses en face. D’abord, utilise les bons mots, je te rappelle Albert Camus : « Mal nommer les choses, c’est ajouter au malheur du monde. »
— Je ne te parle pas littérature, Mag, je te parle de culs. Du tien et du mien.
— J’avais bien compris, trésor, moi aussi je veux te parler de ton cul, ton si joli cul, ton adorable fessier ! Hier soir, Julien ne m’a pas « enculée », il m’a fait l’amour et m’a sodomisée. C’est différent, chérie, ...

... complètement.
— Excuse-moi d’être directe, mais je ne crois pas que ton expérience, plutôt récente en la matière, fasse de toi une sexologue ou une psychologue très crédible ! Un pénis introduit dans un anus, ou peu importe comment on appelle ça, ça reste une queue enfoncée dans un trou du cul, un enculage, quoi !
— Non, Séverine, non. La brute qui a voulu abuser de toi, lui, il a cherché à t’enculer, comme tu le dis, il a juste voulu enfoncer sa queue dans ton cul et s’y branler pour y gicler son foutre. Point. Aucun amour, évidemment, pas de préliminaires, pas un mot, surtout pas de demande de consentement. C’est ça le viol, ma chérie. Une sodomie, c’est une pratique sexuelle reconnue par les sexologues – que je ne suis pas, merci, Séverine – et qui s’établit en accord des deux partenaires, et qui demande douceur et patience, préliminaires, lubrification, écoute constante de l’autre et interruption immédiate en cas d’inconfort. Julien m’a fait découvrir cette pratique, j’ai d’abord été horrifiée qu’il veuille me posséder ainsi, mais il a su se montrer très doux, extrêmement patient, convaincant, et sans cesse attentif à mes réactions. Et j’ai aimé, Séverine, oui, j’ai aimé ! au point de vouloir recommencer hier soir, pour exciter Julien qui n’avait pas joui, et pour te montrer que tes cauchemars, ton traumatisme, ton obsession n’ont rien à voir avec ce que tu m’as vu faire avec ton copain. Et puis, tu sais, la sodomie, à ce que je sache, n’est pas une pratique obligatoire ...