Le dominateur - Histoires de Sexe

Le dominateur

... oreille.

— Ici ! Je veux que tu l’enlèves ici, et que tu me le donnes devant tout le monde.

Interloquée, Ingrid doit reprendre son souffle.

— Mais, balbutie-t-elle, mais, les autres ?
— Et bien oui, les autres. Regarde bien les deux autres femmes, tu verras qu’aucune ne porte de culotte. C’est pour cela que c’est un club privé. Allez, fais-moi plaisir, retire ton string, ma chérie…

Hésitante, Ingrid, un peu comme une gamine qui va faire une bêtise jette un regard à la cantonade. Ses joues ont déjà pris une couleur pourpre. Timidement, elle passe ses mains sous sa robe en la soulevant le moins possible. Tournant le dos au reste de l’assemblée, du bout des doigts, elle attrape le bas du string et tire dessus. Une fois arrivée en limite de jupe, elle le retire avec une rapidité incroyable, et faisant obstacle aux regards avec son dos, le donne promptement à Vincent. Celui-ci le prend d’une main, et de l’autre invite Ingrid à se rasseoir.

— Assieds-toi maintenant, mais comme on l’a vu dans « Histoire d’O ». Tes fesses nues doivent être au contact du cuir du canapé.

Ingrid a compris qu’elle aura à tenir un rôle de dominée pour cette soirée. Elle s’exécute, toujours le plus discrètement possible, en ne relevant l’arrière de sa robe qu’une fois arrivée à quelques centimètres du siège. Le cuir froid la surprend, elle resserre ses cuisses le plus possible et pose ses mains de façon à bien plaquer le devant de sa robe sur ses cuisses.

— Non, reprend Vincent, ...

... ce n’est pas comme ça qu’O a été éduquée à s’asseoir. Tu ne dois jamais croiser les jambes, tes genoux ne doivent pas se toucher et laisser un espace d’au moins vingt centimètres. Tes mains doivent être posées sur le siège à côté de toi et ne pas retenir ta jupe.

Ingrid avait aimé ce film, et ces idées de soumissions l’avaient plusieurs fois fait fantasmer. C’est la première fois ce soir qu’elle va aussi loin dans la reproduction du scénario. Par contre, le côté maso du film n’est pas sa tasse de thé : fouettée, non. Vincent le sait et sait qu’elle le refuserait.

Le serveur revient vers eux avec deux verres à cocktail. Avant qu’il atteigne la table, Vincent jette, sans aucune discrétion, le string d’Ingrid sur la table, bien en évidence. Le serveur ne semble pas surpris, se baisse, dépose les boissons en commençant par Ingrid, et immanquablement plonge son regard entre ses cuisses. Il dépose ensuite le verre de Vincent et dit simplement en se relevant :

— Votre femme est en beauté Monsieur, et parfaitement mise en valeur ; je vous félicite. C’est un plaisir de vous servir !

Ingrid a du mal à se sentir à l’aise. Buvant leurs cocktails, ils discutent comme à l’accoutumée. Une fois vides, Vincent fait un signe au barman qui revient avec deux autres verres et quelques amuse-gueule. De nouveau, le serveur en profite pour se rincer l’œil entre les cuisses d’Ingrid. Mais la boisson aidant peut-être, elle commence à se sentir un peu plus à l’aise, et à apprécier ces ...