1. Maya à KaliPuri


    Datte: 29/07/2025, Catégories: bizarre, voyage, fdomine, Humour aventure, Auteur: Melle Mélina, Source: Revebebe

    ... temps, je quitte la route et coupe par le chemin le plus direct, droit devant moi. La descente n’est pas aussi aisée que je l’avais cru de prime abord. Par endroit, la pente devient presque verticale et c’est une chute vertigineuse d’au moins cinq mètres qu’il me faut appréhender. J’avance péniblement au milieu des fougères sous le regard amusé de mes cousins les singes. Je balaie à grands coups de machette à droite à gauche pour me frayer un chemin un tant soit peu praticable, des putains de ronces me griffent les jambes, m’arrachent des pleurs, et je suis piquée de partout par ce qui semble être des orties.
    
    Après ce passage, je trouve de la menthe sauvage, qui en plus de satisfaire mon odorat, me permet de soulager les démangeaisons. Soudain, les singes se mettent à crier, ils ont flairé un danger. Je reste sur mes gardes et en un éclair, de derrière moi, un homme me saute dessus comme un forcené, nous tombons tous les deux, deux mètres plus bas, lui le premier sur une souche et moi sur lui. Au contact du choc, sa colonne vertébrale se brise dans un crac assourdissant !
    
    — Ouch, ça doit faire mal l’ami, lui dis-je tandis que je me relève en époussetant mon t-shirt. Je le regarde, le dos brisé au sol, incapable de se relever bavant toute sa rage à mon adresse, les dents révélées prêtes à mordre et surtout ses yeux écarlates.
    
    Je le laisse souffrir, je ne vais quand même pas l’achever, ça serait inhumain. Je le remercie de m’avoir aidée à parcourir deux mètres de ...
    ... dénivelé et le laisse râler à qui mieux mieux. À force de faire un tel tintamarre, pour sûr, il va attirer une panthère ou un tigre…
    
    Je fais face au palais de KaliPuri, somptueuse demeure de marbre blanc à quatre miradors cernant une grande arche. Tout y est calme et silence. La forêt située juste derrière moi s’est tue et je réalise que les mouches, moustiques et autres saloperies volantes avec dard prêts à vous l’enfoncer dans la chair, n’osent pénétrer les lieux. Comme le nuage radioactif de Tchernobyl n’a pas osé dépasser nos frontières, les insectes restent de l’autre côté d’une barrière invisible.
    
    Tandis que j’arpente l’allée principale au vu et au su de tous, c’est-à-dire personne, je distingue dans les airs, un parachutiste se diriger vers le palais. Il est encore haut dans le ciel, mais il a l’air de savoir bien manier les vents et bien qu’il doive faire beaucoup de bordées pour ne pas atterrir en pleine canopée, je ne doute pas un seul instant qu’il foulera tantôt le sol où je me trouve présentement.
    
    Je ne vais toutefois pas l’attendre, je continue mon chemin, dépasse les deux grandes statues de granit. Elles sont encore plus impressionnantes de près, beaucoup plus grandes que ce que j’avais imaginé et tellement bien reproduites qu’on a l’impression que Kali vous suit des yeux.
    
    Le jardin dépassé, je foule un sol fait de marbre blanc luxueux avec ici et là quelques teintes rosées. Conquérante, je pénètre dans la vaste demeure par la grande arche. Une cour ...
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