1. Le Fauteuil : Révélations


    Datte: 31/07/2019, Catégories: fh, extracon, bizarre, Oral policier, fantastiqu, sorcelleri, fantastiq, Auteur: Rain, Source: Revebebe

    ... poivre et sel dont le regard malicieux –délicieuxa pensé Catherine la première fois qu’elle l’a vu – subjugue la gent féminine. Ses yeux gris bleu et son timbre de voix sont de puissants aphrodisiaques pour la majeure partie des femmes qu’il a croisées dans son existence.
    
    Irina et Charles se sont très vite entendus, partageant tous les deux la passion du théâtre. Il leur est souvent arrivé de débattre sur des pièces tandis que Philip les écoutait par simple courtoisie, se demandant à quoi pouvait bien servir la comédie pour la race humaine.
    
    N’y avait-il pas des choses hautement plus importantes ? Pour ne citer que la médecine, par exemple, et la chirurgie en particulier.
    
    Souvent, il s’est levé de table, et s’est rendu dans le salon, seul. Là-bas, il lisait dans le fauteuil de sa grand-mère en attendant que Charles le rejoigne pour boire un whisky ou un cognac en fumant un cigare.
    
    Ce matin d’octobre, Charles se présente chez Irina pour récupérer un dossier médical dont a besoin son mari. Quand elle ouvre la porte, la mâchoire de Charles se décroche.
    
    La splendide Irina est encore vêtue de sa chemise de nuit couleur chair, ses longs cheveux défaits caressant ses épaules. Il l’a toujours trouvée ravissante mais, sans artifice, sous la lumière matinale automnale, elle est renversante !
    
    Il bafouille un bonjour, ce qui la fait sourire, avant de se reprendre :
    
    — Bonjour Irina. Comment allez-vous ? Votre époux…
    — Entrez donc, le coupe la ravissante créature ...
    ... qu’il dévore du regard sans pouvoir s’en empêcher.
    
    Il entre et suit la maîtresse de maison jusqu’au salon où elle lui propose de s’asseoir.
    
    Un instant, il envisage de lui dire qu’il est pressé, mais se ravise.
    
    Une fois qu’il est confortablement installé, elle lui demande :
    
    — Voudriez-vous un café ou autre chose, Charles ?
    
    Il n’écoute pas, trop occupé à promener son regard du cou d’Irina à l’échancrure de sa chemise de nuit qui laisse entrevoir les renflements de sa poitrine. Elle remarque son regard insistant et baisse les yeux, les joues empourprées.
    
    Mais n’est-ce pas un sourire, à peine dissimulé, qui s’est dessiné sur ses lèvres ?
    
    Réalisant qu’il n’a pas écouté un seul des mots prononcés par Irina, il lui demande en souriant de toutes ses dents :
    
    — Vous disiez ?
    — Je vous proposais un café ou autre chose, mon cher Charles.
    — Vous n’auriez pas quelque chose de plus fort ?
    — Il est à peine 9 h 30, mon ami !
    — Oui, je sais… Mais… Vous… Je… (Son visage devient rouge brique.) Vous… Vous êtes resplendissante !
    
    La réplique a jailli toute seule, sans passer par la case cerveau.
    
    Irina, de nouveau le feu aux joues, bredouille :
    
    — Merci Charles… Alors… Vous désiriez boire quelque chose de plus fort ? Je peux vous proposer du cognac ou du whisky, c’est tout ce que nous avons.
    
    Il ne l’écoute plus ! Son esprit s’emballe. Il est mentalement transporté dans une autre réalité. Celle du fantasme.
    
    Il reluque son cou délicat, s’imaginant le couvrir de ...
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