1. La loi de Murphy


    Datte: 20/07/2025, Catégories: fh, voisins, amour, Humour rencontre, Auteur: Laetitia, Source: Revebebe

    ... inspirer/expirer comme lors d’une séance de préparation à l’accouchement.
    
    J’en profite pour le pousser et entrer dans la chambre :
    
    — Macho d’opérette !
    
    Je vois le plateau, certainement apporté par la femme de chambre qui devait assurer leroom service. Du caviar !
    
    Je me tartine un blini et le grignote :
    
    — Du caviar, bonne idée, Giuseppe. Par contre, la vodka, quelle faute de goût ! Tu aurais pu choisir une Polonaise ! Bon, mon petit Guiseppe, deux choses maintenant :
    — U2 ?
    — Qu’il est con… !
    
    Je me suis permis un petit« Vaffanculo », en partant, pendant que l’autre bafouillait un« Scusi » à la petite sur le palier. J’ai doublé mon« Vaffanculo » d’un« Vai a farti fottere ! », ce qui revient grosso modo au même. J’adore les mots grossiers en italien, j’en connais un certain nombre. Dits en italien, avec la prononciation qui va bien, ils ne font pas forcément grossiers en plus. Ils chantent plutôt. Et pourtant…
    
    J’ai fait un clin d’œil en sortant à la jeune femme de chambre, restée dans le couloir. Elle a eu un timide sourire, mais un sourire reconnaissant. Je l’ai prise par le bras et nous nous sommes dirigées vers l’ascenseur sans nous retourner. J’ai rendu sa fierté à la petite, et ça, ça n’a pas de prix.
    
    Et voilà, mon rendez-vous galant, enfin mon plan-cul, appelons un chat un chat, qui tombe à l’eau. Journée de merde, je vous dis.
    
    Enfin bon, d’un autre côté, tant mieux, ça m’aura évité de me faire sauter par un connard et un salaud.
    
    N’ayant ...
    ... pas l’intention de me faire baiser par le premier venu, il ne me restait plus qu’à rentrer.
    
    Mais en plus, n’ayant pas déjeuné, j’avais les crocs, il fallait que j’aille manger un truc avant.
    
    Et c’est comme ça que je me suis retrouvée à mâchonner un sandwich mou vers 15 h 30. Journée pourrie de chez pourri, je vous le dis, moi ! Faute de grives, on se tape des merles.
    
    Une manif place de la République, ça, plus la pluie qui s’est mise à tomber, la circulation à Paris est congestionnée. Je m’énerve grave au volant. Je mets deux heures pour traverser la capitale et rentrer chez moi. En plus, il faisait si beau ce matin. Temps de merde !
    
    Bien évidemment, un abruti s’est garé sur le bateau de mon immeuble, je ne peux pas accéder à mon parking.
    
    Heureusement, une place se libère à l’autre bout de la rue. Je la prends, j’y gare ma Mini bicolore (oui, bon, je sais, c’est cliché, mais évitez de la ramener). Tant pis, trop mal aux pieds avec mes talons à force d’appuyer sur l’embrayage dans les embouteillages. Et en plus, je n’ai pas de parapluie.
    
    En passant, j’invective un peu le pauvre type en train de récupérer sa voiture sur mon bateau.
    
    Pour couronner le tout, l’ascenseur est en dérangement. P…, il va m’entendre le syndic, au prix où sont les charges dans cet immeuble ! Six étages à se farcir, vu l’état de mes pauvres pieds dans mes escarpins à talons de dix centimètres. Oui, je sais, c’est moi qui ai voulu jouer les vamps aussi. Pour ce con de Giuseppe en plus. ...
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