1. Les sorcières de Lancosme


    Datte: 16/07/2025, Catégories: nonéro, fantastiqu, sorcelleri, aventure, fantastiq, Auteur: Melle Mélina, Source: Revebebe

    ... crie comme une hystérique !
    
    Dans l’aile la plus ancienne, en laissant le donjon central derrière nous, l’atmosphère devient pesante sans que nous n'en comprenions la cause et nous avons du mal à trouver notre souffle. Une odeur d’œuf pourri en suspension, une obscurité relative, un éclairage qui grésille, l’impression d’être épiés complètent notre sensation de la pesanteur sinistre qui règne ici.
    
    Nous installons notre « QG » dans la pièce qui nous semble la plus chaleureuse, la pièce en bois. Une fois tout branché, nous récoltons déjà quelques résultats et notamment un enregistrement d’une « voix » qui s’exprime en latin : Exi !
    
    Une voix grave, autoritaire, une voix qui ne se targue d’aucune objection, une voix qui n’a pourtant rien d’humain, Féminin ? Masculin ? Ou Autre ? Mais une voix qui s’exprime clairement : Exi ! Exi !
    
    Nous sommes occupés à scénariser le reportage que nous présenterons lorsque nous entendons provenir de la cuisine juxtaposée un rire, un rire glaçant, inhumain. Il y a quelqu’un avec nous dans le château ! C’est peut-être un des propriétaires, pas la peine de paniquer. C’est sûrement Christophe qui est revenu ou Michel, ou je ne sais pas moi, qu’importe. J’ai le trouillomètre à zéro, mais je vais à l’information tandis que la pauvre Céli est en proie à une crise de tremblement, puis se met à pleurer.
    
    — Maya, attends, n’y va pas seule ! Je viens avec toi. On prend la caméra ! intervient Ganja.
    — Non, reste avec Céli, ne la laisse pas ...
    ... seule !
    
    Ganja ne se fait pas prier et prend sa p’tite femme dans ses bras et ainsi lovée, elle laisse libre cours à sa crise de larmes. Elle ne peut plus s’arrêter et les mots doux prononcés ne l’apaisent pas vraiment.
    
    Toutes ces simagrées me plombent un peu mon sang-froid et voilà que je crains d’entrer dans une cuisine.
    
    Ce que je peux être bête, vraiment n’importe quoi !
    
    Tout comme ce matin, la cuisine est lumineuse, vaste et froide. Une cuisine, quoi ! Il n’y a rien, rien du tout, personne. Et dans le silence pesant, je ressens et entends le sifflement d’une brise glaciale provenir de la porte qui mène aux caves.
    
    Je remarque que la porte, qui était fermée lorsque nous avions quitté les cuisines après le petit-déjeuner, est à présent grande ouverte. Dans cette atmosphère, tout prend des proportions hors normes, une porte ouverte et voilà que mes poils se hérissent.
    
    Je suis devant l’entrée d’une cave où je pourrais me perdre. Des frissons me parcourent l’échine, mais je ne pourrais dire s’ils sont dus à la fraîcheur de l’endroit ou bien à une angoisse qui circule dans mes veines.
    
    Avant de descendre, je hèle :
    
    — Il y a quelqu’un ? Christophe ? C’est vous ?
    
    Pas de réponse, évidemment !« Il y a quelqu’un ? », la question la plus idiote du monde, comme si je m’attendais à ce qu’on réponde« Non, non, il n’y a personne ». Je m’apprête à descendre, j’ai un pied sur la marche lorsque j’entends Ganja m’appeler.
    
    Je me trouve face à un choix, celui de voir de ...
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