Les sorcières de Lancosme
Datte: 16/07/2025,
Catégories:
nonéro,
fantastiqu,
sorcelleri,
aventure,
fantastiq,
Auteur: Melle Mélina, Source: Revebebe
... sont à des propriétaires semblant être en proie à la plus grande détresse qu’il me soit arrivé de lire dans les yeux d’êtres humains, auxquels nous avons à faire.
Ils nous expliquent qu’ils ne resteront pas une nuit de plus et iront dans les dépendances à quelques centaines de mètres du château.
Nous décidons d’installer nos appareils de mesures, nos lampes, mais nous sommes éreintés, nous commencerons demain nos investigations. Les hôtes nous montrent nos chambres au troisième étage, des chambres un peu spartiates, mais qu’importe, nous n’y ferons que dormir.
Nous ne commencerons nos investigations que le lendemain.
Avant de prendre congé de notre présence, nos hôtes nous préviennent de ne surtout pas aller dans la cave la nuit, quoi qu’il en coûte.
— Il ne faut pas bouger de votre chambre et si vous devait faire vos besoins, allez-y à deux.
Les toilettes se situent au long d’un couloir à bien trente mètres de nos chambres. Sur ce, les propriétaires nous laissent seuls dans le grand château froid.
Nous nous dévisageons et sans qu’un mot ne nous échappe, nous nous sourions comme pour nous soulager du malaise que nous ressentons tous. Nous convenons de ne pas visiter le château cette nuit, nous sommes fourbus, la visite pourra attendre le lendemain. Nous ne pensons plus qu’à aller dormir et rejoindre nos chambres.
Je n’aime pas du tout ce château, je ne m’y sens pas du tout à l’aise… S’il y a bien quelque chose qui me met mal à l’aise, ce n’est pas la ...
... peur que j’ai lue dans le regard des hôtes. Ce n’est pas l’heure tardive à laquelle nous investissons ce lieu, mais c’est bel et bien ce château. Il est si lugubre, si froid…
Moi, j’ai à peine franchi la porte de ma chambre qu’une sensation de froidure me cisaille. Je dépose ma valise au pied du lit et mon odorat est sollicité. Le moisi que j’attribue à la tapisserie me titille le nez. J’ai trop froid pour me permettre d’ouvrir la fenêtre. Elle ressemble à une chambre d’internat, juste un lit, une armoire, une cheminée obturée, une fenêtre donnant sur les douves et une vieille tapisserie qui sent le moisi. Je ressens comme une ambiance malsaine, je ne saurais mieux définir, ce qui m’oppresse. Oui, malsain, je n’ai pas de mot plus juste. Quelque chose d’indéfinissable, de pesant est dans l’air de cette chambre, un sentiment de mal-être me domine sans que je sache véritablement pourquoi.
Les draps semblent propres, les coussins moelleux, le matelas, bien qu’épais, n’est absolument pas ferme.
Il n’est pas très tard, à peine onze heures, mais je suis éreintée et j’ai les yeux qui sont de plus en plus lourds. Alors que je m’affaisse, un rai de lumière traverse la pièce. Lorsque j’écris un rai de lumière, je devrais plutôt écrire une ombre plus sombre que la nuit environnante. Je me cache sous les couvertures le temps de retrouver un peu mon sang-froid. C’est tellement idiot de se cacher sous les couvertures, mais cela m’a permis de me raisonner un peu.
La fatigue, c’est ...