1. Les sorcières de Lancosme


    Datte: 16/07/2025, Catégories: nonéro, fantastiqu, sorcelleri, aventure, fantastiq, Auteur: Melle Mélina, Source: Revebebe

    ... ouïe. Elle tourne autour de moi sans que je n’arrive à la voir.
    
    Aussi, je m’enfonce dans l’obscurité de la cave et ses lumières rouges. Je poursuis des dédales de couloirs sans trop savoir ni où ni pourquoi je suis cette voix de petite fille. Je me rends compte cependant que je ne m’approche ni ne m’éloigne, la hauteur du son est constante.
    
    L’obscurité est telle que je marche en touchant des doigts les murs gelés, trop froids pour une cave à vin. J’ai un goût dans la bouche devenue comme pâteuse. Je me souviens de l’itinéraire emprunté ce matin avec Christophe et j’arrive à cet embranchement qu’il nous avait conseillé de ne pas franchir.
    
    Mais il n’y a rien, je scrute loin devant et ne trouve même plus cette forme allongée au sol qui m’avait tant impressionnée.
    
    — Hé Oh ! Y a quelqu’un ?
    
    Ma voix se perd dans les profondeurs de ces abysses.
    
    Dans l’espace, personne ne vous entendra crier.
    
    Soudain une force dans mon dos me projette violemment contre un mur.
    
    Le choc est violent et je m’effondre au sol. J’ai du mal à émerger, que s’est-il passé ? Je n’ai pas le temps d’organiser mes pensées que je reçois une ruade de coups dans le ventre – trois-quatre coups d’affilée, qui me coupent la respiration. La douleur est intense, mais je n’arrive pas à sortir un son. Je me protège comme je peux, mais les coups fusent et ne ratent jamais leur cible.
    
    Je suis au sol à me tordre le ventre, les coups ont cessé aussi soudainement qu’ils sont arrivés. J’essaie de ...
    ... récupérer un peu de lucidité, mais je suis encore sous le choc. Il me faut bien une à deux minutes pour émerger de ce cauchemar.
    
    Je réalise que j’ai bel et bien subi une ruade, des coups de sabot. Puis, le rire pour lequel je me suis aventurée dans ces couloirs reprend et s’efface dans la pénombre. Je me relève difficilement, le corps meurtri et remonte à la surface.
    
    De retour dans la cuisine, Ganja et Céli sont là, visiblement sous le choc, et m’enlacent en pleurant :
    
    — Mais qu’est-ce tu as fichu ?
    — Tu nous as foutu une de ces trouilles !
    
    Je ne comprends rien à ce qu’ils bafouillent, et je constate qu’il fait bien sombre à l’extérieur tandis que les lumières de la cuisine sont allumées.
    
    C’est Céli qui m’explique :
    
    — Ça va faire trois heures qu’on t’appelle ! Qu’est-ce qu’il s’est passé ?
    
    Je leur montre les bleus apparents sur mon corps. Les traces de sabots paraissent nettement à présent. Force est d’avouer que ça fiche sacrément les j’tons, mais j’ai horreur de ne pas comprendre, aussi ai-je décidé de veiller toute la nuit pour pouvoir témoigner, enregistrer les moindres manifestations paranormales.
    
    Nous dînons d'un simple bol de soupe et tandis que nous mangeons, il n’y a aucune manifestation à signaler. Les fantômes ont quand même la décence de nous laisser reprendre des forces, ce qui n’est pas le cas lorsque nous allons pour nos besoins élémentaires. Je suis assise sur le trône lorsque j’entends de nouveau ce petit rire que j’avais poursuivi dans les ...
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