1. La rencontre


    Datte: 06/07/2025, Catégories: fh, Collègues / Travail amour, rencontre, Auteur: Roy Suffer, Source: Revebebe

    ... crache ses longs jets de semence au fond de sa gorge.
    
    — Hummm !… Eh bien, c’est ce qu’on appelle un complément alimentaire, dit-elle en se passant un doigt aux commissures des lèvres et en le léchant avec gourmandise.
    — Désolé mais… quinze jours sur la béquille, les réservoirs étaient pleins…
    — J’espère qu’il en reste encore, je sens que je vais avoir bientôt faim de nouveau !
    
    Dans la faible lueur du plafonnier, elle essuie ses cuisses et enfile trois mouchoirs en papier sous le string en maugréant :
    
    — Incroyable ce que tu me fais mouiller, je n’ai jamais inondé comme ça. Tu me fais tellement jouir…
    
    Elle enfile sa robe, sans la boutonner, sans ceinture et reprend le volant. Ils se font un café en arrivant qu’elle boit assise sur ses genoux.
    
    — Ici je suis bien. Je m’y sens bien dans ta maison. Tu dis qu’elle est sombre, mais je m’y sens protégée. Ici, je suis dans mon jardin secret. Ici, je peux être moi-même, personne ne me juge, ne m’épie. La directrice de Pôle Emploi est restée à la porte, ici je suis Sandra, la maîtresse de Jérôme. Merci pour ça.
    — Et moi, c’est l’inverse. Dehors je ne suis plus rien, mis au ban de la société. Mais quand tu es là, je revis, j’existe, je suis ton amant, et j’aime ça.
    — J’avais mis ce string et ce soutien-gorge à balconnets pour t’exciter, pour que tu aies envie de moi, je voulais te faire découvrir ça durant le repas, discrètement… Et puis ce gros porc qui me révulse est arrivé, le « gros chef » comme on l’appelle, lui ...
    ... aussi l’œil toujours mal placé. Tu te souviens quand je t’ai parlé de regards qui salissent, en voilà un bel exemple.
    — Bah ! L’étoile ne se soucie pas du ver de terre !
    — Pas mal !… Ah ouais, ça me plaît bien. Tu n’aurais pas un petit digestif ? J’ai envie de finir totalement saoule, ce soir. Comme ça tu pourras abuser de moi autant que tu voudras.
    — Je n’ai pas grand-chose… à part une bouteille de crème de cassis. Avec du vin blanc, ça permet de faire plein d’apéros à pas cher.
    — Va pour la crème de cassis… Hum, mais dis donc, c’est vachement bon… je m’en souviendrai.
    — Et moi je me souviendrai de ce repas délicieux, de la bonne idée que tu avais eue même si d’autres l’ont eue aussi, et de ce retour fabuleux. Merci pour tout cela.
    — Tu es un vrai gentil, parce que je n’ai pas été vraiment agréable, j’étais tellement vexée, frustrée, contrariée par ces importuns. Tout mon beau projet de belle soirée à l’eau… Grrrr !
    — Mais non, juste un contretemps. Regarde comme on est bien.
    — C’est vrai, tu as raison. Tu viens me faire l’amour ? Montre-moi où est le lit, les murs ont une fâcheuse tendance à tourner, ici.
    
    Cris et halètements emplissent la vieille maison jusqu’au milieu de la nuit. Au réveil tardif, elle fait la même chose que la première fois, grimpant sur la poitrine de son amant.
    
    — Tu sais que c’est notre dernier week-end avant les vacances ?
    — Oh non…
    — Eh si, dans quinze jours on sera en juillet, Pascal sera en vacances et moi aussi… pour tout un long ...