1. Les petites stagiaires; Amandine I,2


    Datte: 02/07/2025, Catégories: Entre-nous, Hétéro Auteur: Exorium, Source: Hds

    ... Peut-être.
    
    Elle n’a pas insisté. Elle s’est préparée. Elle est sortie. Et est rentrée tôt. Très tôt. Beaucoup plus tôt que d’habitude. Seule.
    
    Quand je suis descendu, le lendemain matin, la table du petit déjeuner était mise.
    
    – Pour une fois que je me lève la première ! Faut dire aussi qu’il n’y avait vraiment rien à se mettre sous la dent hier en boîte. Pas un mec de potable. Dans ces cas-là, c’est pas la peine d’insister. Autant rentrer se coucher. Mais elle est pas venue alors, du coup, votre Jessica finalement ?
    
    – Ce n’est que partie remise.
    
    – Je suis vraiment curieuse de voir à quoi elle ressemble, cette bonne femme.
    
    – Ça ne saurait tarder.
    
    Ce fut le mercredi suivant. Sur le coup de neuf heures du soir. Elles ont tout juste eu le temps de s’entrapercevoir toutes les deux, d’échanger, de loin, un vague bonsoir et Jessica m’a entraîné dans la chambre.
    
    ‒ J’ai trop envie. Faut dire que dès qu’on commence à y remettre un peu le nez à ce truc-là.
    
    Elle n’y a pas remis que le nez, mais les doigts, les mains, les lèvres, la langue, la bouche. Tout.
    
    – Je me sers, hein ! Je fais comme chez moi.
    
    Elle s’est généreusement servie, a tonitrué son plaisir à pleins poumons, repris son souffle.
    
    – J’adore ça, maintenant, être aux commandes.
    
    – Je vois ça, oui.
    
    – N’importe comment toi aussi t’y trouves ton compte. Tu diras pas le contraire. Et, en plus, ça te fait avancer le schmilblick : parce qu’une nana qu’en entend une autre se pâmer comme ...
    ... ça, elle a forcément envie de l’essayer, le type.
    
    Elle venait souvent. Trois à quatre fois par semaine.
    
    – Faut enfoncer le clou.
    
    Quand on rentrait du bureau, Amandine et moi, on la trouvait aux fourneaux.
    
    – Une poêlée de Saint-Jacques je vous prépare. T’aimes ça, Amandine, au moins ?
    
    Elle aimait, oui.
    
    – J’aime tout n’importe comment.
    
    On dînait tous les trois. On parlait de choses et d’autres. Aussitôt son dessert avalé, Amandine s’éclipsait.
    
    – J’ai plein de trucs à faire. »
    
    Et puis il y avait les soirs où on n’était que tous les deux, Amandine et moi. Où notre tête-à-tête se prolongeait tard. Souvent très tard.
    
    « Faudrait peut-être aller dormir !
    
    – Oh, encore un peu, va ! Qu’on en profite ! Parce que c’est quand même pas pareil, quand elle n’est pas là, l’autre.
    
    – Pas pareil ?
    
    – On peut causer au moins. Comme on fait là, depuis trois heures. De mes trucs à moi. De mes mecs, tout ça. Parce que quand on l’a, elle, par les pieds, on peut pas. Et puis peut-être qu’on n’aura pas toujours l’occasion d’être que tous les deux.
    
    – Comment ça ?
    
    – Ben, à force qu’elle vienne comme ça sans arrêt, elle va bien finir par vouloir carrément s’installer ici. Avec vous.
    
    – Pour le moment, elle n’en parle pas.
    
    – Pour le moment ! Mais elle le fera. Elle le fera forcément. Vous lui direz quoi, vous, ce jour-là ? Vous la laisserez faire ?
    
    – La question n’est pas d’actualité.
    
    – Non, parce que si c’était le cas, faudrait que je dégage, moi. Elle ...