Souvenirs d'Égarements - Histoires de Sexe

Souvenirs d'Égarements

... sur une chaise et allai directement me doucher.

En quittant la salle de bain, je le retrouvai là, nonchalamment couché, un bras pendu à l’extérieur du canapé, tapotant le parquet de ses doigts et n’affichant le moindre malaise du fait de s’exposer ainsi pendant qu’on discutait. L’image me vint d’une jeune lionne perchée sur une branche sous le soleil harassant de la savane. Non seulement l’intentionnalité de son attitude me parut évidente, mais mon corps la ressentit comme une provocation. Je couvris discrètement mon sexe en éveil en faisant semblant de faire craquer mes jointures. Gêné de mon état, je demandai à Didier de se ramasser un peu pour que je m’assisse. Il se limita à plier ses jambes le temps que je m’installasse pour les laisser retomber aussitôt et ostensiblement sur les miennes. Je lui frappai les mollets en cherchant son regard d’un air sévère et je le vis s’amuser de me voir éviter ses fesses, qui se trouvaient dans la même ligne de visée que son visage. Sans plus réfléchir, je me jetai sur lui en tirant son bras vers l’arrière et en lui serrant le cou pour l’immobiliser. Je compris tout de suite qu’il feignait de m’éviter tout en projetant ses fesses de façon à rendre le contact entre nos corps le plus étroit possible. Je me dis que c’était sa façon de donner suite à ce qui s’était passé à la cuisine et qu’apparemment il n’avait jamais oublié.

L’acte ne se consomma bien évidemment pas, mais je ne pus contenir un orgasme, ce qui me fit sentir mon sexe ...

... tout gonflé pulsant entre les fesses tièdes et disponibles de ce faux adversaire. Je me levai en regardant mon pénis relié par un fil cristallin au sillon qu’il venait d’inonder. Une sombre tache commençait à lancer ses pseudopodes sur le drap ; il fallait vite l’enlever pour éviter que ça atteignît le revêtement du canapé. Didier se leva mollement comme une maîtresse de longue date. Je le sentis transformé et ne pus chasser de mon esprit l’idée que, peut-être, il voulait se livrer à moi dans l’espoir que je me débarrassasse de Melissa. Une main posée sur le chambranle de la porte, il se retourna pour me regarder pendant quelques instants avant de disparaître vers la salle de bain. Je le suivis.

Entre le mois de mars et les vacances de juillet de cette deuxième année à Rio, les relations sexuelles consommées furent incorporées à notre quotidien. La plupart des fins de soirées se terminaient par une séance qui durait une quarantaine de minutes, après quoi nous nous endormions parfois ensemble dans le lit du dessus. Didier ne me suggérait jamais de faire la partie passive, et cela me convenait. Il ne se féminisa pas non plus, mais son beau visage imberbe et un peu androgyne me permettait d’agir comme si j’étais en compagnie d’une fille. Je le masturbais pour qu’il jouît, et ça lui suffisait. Je ne rompis pas avec Melissa et elle continuait de venir me voir à Rio, ce qui devint peu à peu insupportable pour Didier. Un beau jour, il me mit contre le mur et me pressa de choisir. ...