1. Quand la vie s'arrête


    Datte: 28/06/2025, Catégories: ascendant, contrainte, nonéro, articles, Auteur: Loaou, Source: Revebebe

    Nina claque violemment la porte de la maison de ses parents et s’éloigne. Elle ne pleure plus, tant la rage la submerge. Elle pleurera plus tard, quand la colère retombera, quand elle pourra se le permettre.
    
    Son père, ivre une fois de plus, a tenté de la peloter. Sa conscience la rattrape, l’oblige à penser :« Non ! Tu ne dois pas te le cacher, tu ne dois pas l’oublier : il t’a pelotée. Et il le refera. »
    
    En un instant, elle revoit tout. Son père, prétextant jouer, qui la ceinture en riant pour l’empêcher de s’échapper. Il essaye de capturer les bras qui tentent de le repousser et ses grandes mains la retiennent, posées au hasard tantôt sur son ventre ou son bassin, parfois jusqu’entre ses jambes, parfois sur un sein qu’elles pressent de façon trop insistante pour n’être qu’un jeu.
    
    Sa mère, abrutie de tranquillisants, les regarde sans broncher. Nina l’appelle d’une demande anodine : « Maman ! Viens m’aider, quoi, il est plus fort que moi ! » mais dont le ton traduit sa peur. Maman qui titube jusqu’à eux en s’appuyant sur la table usée, le verre de vodka bon marché à la main, et qui, au lieu de l’aider, ricane d’une voix empâtée :
    
    — Oh ben, t’es presque aussi mimi que moi à ton âge ! Mais t’as pas bien beaucoup de poitrine, toi ! Georges, fais voir un peu où que c’est qu’elle en est ?
    
    Et Georges qui, sans la lâcher, soulève jusque sous son menton son polo et son soutien-gorge trop grand, qui dénude ses seins et se penche pour les regarder. Maman en soupèse ...
    ... un, comme elle le ferait d’un petit fruit au supermarché, et l’abandonne avec un rictus méprisant. Il saisit l’autre et l’écrase pour en faire jaillir le téton, sa mère appuie dessus de l’index et l’enfonce trop fort en gargouillant un « tuuut » inintelligible qui les fait rire.
    
    Ils lui font affreusement mal et s’en amusent. Elle est terrorisée, anéantie, telle une poupée de chiffon malmenée par les ivrognes. Elle n’a plus aucune force, aucune volonté, et n’essaye même pas de résister. Elle s’écroulerait au sol, si le bras qui la retient ne l’écrasait pas si fort contre lui. Elle pleure de douleur, de honte et de peur.
    
    Sa révolte ne prend forme que bien trop lentement, quand la main lâche son sein douloureux et glisse sur son ventre, quand elle déboutonne son jean trop grand pour se glisser directement sous l’élastique de sa culotte, alors qu’un genou écarte les siens. Le contact sur son intimité lui donne la nausée, suivie d’un haut-le-cœur quand les doigts inquisiteurs palpent ses replis pour se glisser entre eux. Lorsqu’une phalange se pose sur l’orée de son vagin et prétend en forcer l’entrée, elle hurle enfin.
    
    Surpris, il a une hésitation pendant laquelle elle saisit le bras qui passe sous son menton et le mord avec rage. La main se ferme et lui écrase la vulve, laboure son sexe. Les doigts se plantent dans ses tendres chairs, les froissent sauvagement. La douleur la fait défaillir et elle manque lâcher prise, mais elle serre les dents de toute sa force, elles ...
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