Grande bringue
Datte: 28/06/2025,
Catégories:
fh,
ffh,
freresoeur,
Collègues / Travail
école,
bateau,
amour,
Oral
pénétratio,
Auteur: Roy Suffer, Source: Revebebe
... Je suis même contente que tu sois heureuse. Mais bon, c’est vrai que c’est un peu dur pour moi… T’as vraiment tiré le bon numéro.
— Tu devrais en faire autant. Tu n’as pas des collègues sympas ?
— Tu parles, ils n’arrivent même pas à la cheville de ton Jérôme…
C’est vrai que, quand il est là, elle est changée du tout au tout, se dit Françoise. Elle est plus soignée, légèrement maquillée. Finis les shorts élimés et les débardeurs passés. Oubliées, les traditionnelles espadrilles éculées. Ce serait plutôt des petits vêtements sexy, des escarpins à talons avec les ongles faits. Françoise prend soudain conscience que sa petite sœur est aussi amoureuse de son mec. Normal en un sens, à force de vivre ensemble elles ont développé des goûts communs, pense-t-elle une fois le choc passé. Mais la chose la turlupine et elle se met à observer avec plus d’attention le comportement de sa sœur, oblitérant momentanément sa propre fascination pour son amoureux. Le jour où Martine fait le plus fort, c’est quand Jérôme revient avec le précieux sésame, son permis bateau. Lui aussi a fait fort, puisqu’il a passé en même temps le permis côtier avec l’option fluviale et le permis hauturier, ce qui lui donne le droit de piloter n’importe quel bateau n’importe où.
— Hélas, commente-t-il, je ne vais pouvoir acheter qu’un petit semi-rigide, pas trop lourd pour ma 306. Sinon il faudrait que je change aussi de voiture et je ne peux pas faire les deux.
— Pourquoi ? On est au bord de la mer, ...
... inutile de transporter un bateau sur la route, s’étonne Françoise.
— C’est vrai. Mais pour laisser un bateau à l’eau, il faut un anneau. Je me suis renseigné à la capitainerie, non seulement ça coûte cher mais il y a au moins deux ans d’attente.
— Attends, il y a une autre solution, intervient Martine. Tu achètes un bateau d’occase, déjà amarré, et l’anneau avec.
— Oh, ça, si ça peut se faire, ce serait génial.
— Moi je ne m’en occupe pas, je suis plutôt dans les apparts et les copropriétés. Mais j’ai un collègue qui en fait de temps en temps. Demain, je te rapporte une liste.
Françoise voit bien l’éclair d’admiration qui passe dans le regard de Jérôme, la frangine vient de marquer un gros point. Martine a le feu aux joues et l’œil brillant, minaudant de plus belle. Ces deux-là, il ne faudrait pas les laisser seuls trop longtemps. Ou alors… Une idée bizarre germe dans sa tête qu’elle repousse bien vite.
Le week-end, ils arpentent les pontons du port de plaisance, une liste en main. Ils ont déjà vu sans grand enthousiasme une dizaine de bateaux, pour la plupart des bateaux destinés à la pêche, sans véritable séduction. Soudain, Françoise tombe en arrêt :
— Ah celui-là… On dirait un yacht, un vrai petit yacht. Il est vraiment beau !
C’est vrai qu’il est beau, même si quelques peintures et vernis ont besoin d’être rafraîchis. Très grand, plus de dix mètres, effilé, avec une jolie main courante en inox, bain de soleil à l’avant, vaste carré à l’arrière, vaste cabine ...