Cavale 3
Datte: 28/06/2025,
Catégories:
ff,
amour,
mélo,
policier,
amouroman,
Auteur: Laetitia, Source: Revebebe
... second couteau, qui avait comme unique mission de blanchir le fric en le faisant passer en Suisse ou ailleurs. Et aussi de nettoyer le terrain en cas de problème, en plus de nettoyer le pognon. Quand Tate a compris que les tueurs de Zivanovic n’arrivaient à rien, il est passé à la vitesse supérieure en engageant les fameux tueurs allemands.
J’exposais tout ça à Juliette qui commença à se calmer un peu :
Un silence s’ensuivit. Elle méditait sur mes arguments :
Elle rigola à ma tentative de détendre enfin l’atmosphère.
Je n’eus pas le temps de répondre que oui, elle avait raccroché.
J’ai repris la route. J’ai allumé la radio, pour le flash d’info. On a retrouvé le cadavre d’un truand parisien dans les dunes près d’Ostende, et un autre dans une forêt près de Bruges. Règlement de comptes ? s’interrogeait le journaliste. D’après lui, il était hautement probable que ces deux meurtres soient liés. Puis il se mit à soliloquer sur la voiture qui avait explosé à l’aube en plein Bruges, avec deux hommes à l’intérieur.
Règlement de compte, t’as raison… Leurs comptes ont été réglés et bien réglés. Enfin, pas complètement, les comptes ne sont pas arrêtés encore, mais on avance.
On recherchait activement les auteurs de ces tueries. Ça, ça voulait dire que la police belge et la police française n’avaient aucune piste tangible. L’imbécile continua en débitant un couplet sur l’insécurité grandissante dans le pays. J’ai éteint la radio.
C’était en Belgique, connard, ...
... qu’est-ce que tu nous parles d’insécurité galopante dans le pays à la radio française ?
En tout cas, on pouvait suivre notre chemin grâce aux petits cailloux que nous avions semés.
Quelques minutes plus tard, en réfléchissant à tout ce merdier, une idée sombre m’envahit. Une hypothèse à laquelle on n’avait pas pensé, mais qui, là, me prenait à la gorge. Je rappelais Juliette aussitôt :
J’ai raccroché une nouvelle fois, je ne roulais plus tranquillement du tout, maintenant.
J’ai rappelé Juliette une demi-heure plus tard. Ça sonnait dans le vide.
J’ai réessayé à plusieurs reprises, même résultat.
Puis encore un quart d’heure après. Cette fois, la communication a basculé directement sur le répondeur de Juliette. Son portable était donc éteint cette fois.
Ça ne sentait pas bon. Pas bon du tout. L’angoisse m’étreignait. J’ai encore accéléré. Dans les virages, la Porsche remplissait parfaitement son rôle et atténuait les risques que je prenais sur la route.
Pourquoi je lui ai dit de s’enfermer ? Pourquoi je ne lui ai pas dit de se barrer de là-bas ? Je suis une conne. Jamais je n’aurais dû la laisser toute seule, de toute façon. J’ai voulu la protéger et j’ai échoué. Je voyais le corps de Juliette aux mains de cette bande d’ordures. Le terme qu’elle employait s’était imposé à mon esprit et je l’utilisais sans m’en rendre compte. Ordures…
J’ai observé mon visage dans le rétroviseur. La fatigue, l’anxiété me faisaient des cernes effrayants.
Je me suis rendu ...