Erotisme et cinéma (14) : La femme qui aimait les hommes de Hagar Ben Asher (2011)
Datte: 22/06/2025,
Catégories:
Dans la zone rouge,
Auteur: Olga T, Source: Hds
... famille célibataire qui aime le sexe et donner du plaisir aux hommes de son village. Il est froid dans sa réalisation. Le film aborde la question de la liberté : quand elle va trop loin, elle perturbe bien sûr la vie des autres : la liberté des uns, s'arrête là où commence celle des autres. Ne perturbe-t-elle pas aussi sa propre vie ?
Il a aussi été reproché au film, sous ses allures osées, d’étirer son érotisme en longueur et de rester trop flou sur les motivations de ses personnages.
À travers les regards de biais des anciens amants mais aussi de ceux, à la fois interrogateurs et déroutés, de Shay et de l’aînée des filles, on perçoit la difficulté qu’il y a pour un individu (et a fortiori une femme, qui plus est une femme des campagnes) de vivre librement sa sexualité et de la concilier avec sa vie sociale et ses responsabilités (notamment celles d’une mère de famille). Le regard des gens, voilà ce qui semble le plus cruel dans ce film, et le personnage de Tamar ne paraît plus savoir comment se considérer elle-même.
CE FILM ET MOI
Ce film traite de la liberté des femmes au travers du portait d'une femme à l'appétit sexuel vorace.
En ce qui concerne l’hypersexualité et sa frontière non poreuse avec la nymphomanie, je renvoie à la lecture des textes suivants que j’ai publiés :
• Dans mes textes autobiographiques, trois textes publiés le 29 mars, le 25 avril et le 18 mai 2018 sous l’intitulé l’hypersexualité ...
... selon Olga
• Dans la rubrique Erotisme et cinéma (2) : « Nymphomaniac », de Lars Von Trier (2013) texte publié le 7 décembre 2019
Nous ne pouvons que constater que le regard porté par la société sur un homme et une femme hypersexuels continue à être différent, pour ne pas dire discriminatoire : l’homme sera vu comme un « Don Juan », la femme sera considérée comme une « salope ». Il n’y a pas d’égalité entre hommes et femmes dans le droit au libre plaisir.
Ce constat étant fait, je sais, par expérience, pour avoir commis des dérapages graves, que la vie en société, la protection de la famille, l’engagement que constitue un couple, les exigences de l’éducation des enfants, imposent des limites et des règles.
Tamar le sait aussi et la façon dont elle vit son addiction change à partir du moment où elle en couple avec Shay.
Il n’est certes pas facile de combiner liberté et responsabilité. Tout en étant consciente que le candaulisme est une situation rare et privilégiée, je mesure qu’il peut permettre de combiner des exigences qui à première vue sont en opposition et, en premier lieu liberté et fidélité. Pour que ça fonctionne, il faut un couple qui se fixe des règles et des limites claires, qui s’y tienne. De mon expérience, j’ai retenu que l’amour est le ciment de la liberté.
REFERENCES :
Je renvoie aux liens suivants sur le net :
• https://mulderville.net/fr/critiques/3232/femme-qui-aimait-les-hommes-(la)
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