1. Erotisme et cinéma (14) : La femme qui aimait les hommes de Hagar Ben Asher (2011)


    Datte: 22/06/2025, Catégories: Dans la zone rouge, Auteur: Olga T, Source: Hds

    J’ai choisi ce film d’une réalisatrice et actrice israélienne parce qu’il traite de sujets qui me sont chers, l’hypersexualité féminine et, plus généralement, la liberté sexuelle de la femme. Je m’expliquerai sur ce point, mais je précise tout de suite que la vie en société fait que cette liberté ne saurait être sans règles et sans limites.
    
    Le titre français de ce film peut en évoquer un autre, un film réalisé en 1977 par François Truffaut avec Charles Denner dans le rôle-titre : « l’homme qui aimait les femmes ». La version française du film de Ben Asher étant sortie un an après la version initiale, le titre anglais, « The Slut » (littéralement « la salope ») est à l’évidence plus cru mais reflète mieux le sujet du film. Il n’était pas dans les intentions de Hagar Ben Asher de se placer sur le même terrain que Truffaut, même si, dans les deux films, le personnage principal est hypersexuel.
    
    LA REALISATRICE
    
    Née en 1979, Hagar Ben-Asher est une actrice, réalisatrice et scénariste israélienne. Elle est diplômée avec mention en 2007 de la « Art School and Center » à Tel Aviv. La même année, elle écrit, réalise et joue le premier rôle de son court métrage Pathways qui est sélectionné à la Cinéfondation de Cannes. Le film a été diffusé dans de nombreux festival et a gagné le premier prix à Stockholm, Rehovot et Jérusalem.
    
    Hagar Ben-Asher a également écrit, réalisé et joué dans son premier long métrage, The Slut, qui a été sélectionné à la Semaine de la Critique du ...
    ... festival de Cannes en 2011.
    
    "The Burglar", son second long métrage, est sorti en salle début 2017. Elle a également produit un troisième film, "The War Has Ended".
    
    Hagar Ben Asher est une jolie femme, qui, au moment du film, incarnait parfaitement le personnage principal, celui d’une trentenaire à la libido exacerbée, voire incontrôlable. Comme d’autres, je trouve une vraie ressemblance physique entre Hagar et Julia Roberts, la star américaine et notamment dans le film « Pretty woman » qui fit sa célébrité. Mais il parait que la belle Hagar n’aime pas cette comparaison.
    
    Il n’empêche qu’on ne peut qu’éprouver une certaine admiration pour cette cinéaste non conformiste, dans un pays où monte l’influence des fondamentalistes religieux, toujours prompts à jeter la première à la femme, adultère ou non.
    
    SYNOPSIS DU FILM
    
    Tamar est une belle jeune femme de 35 ans, vivant à la campagne, élevant seule ses deux petites filles, et s'occupant d'un élevage de poules. On comprend très vite qu'elle se donne volontiers, et souvent furtivement, aux hommes qu'elle côtoie, voisins et connaissances locales, venant chercher parfois, chez elle, à la nuit tombée, lorsque ses gamines sont endormies, un soulagement sexuel qu'ils sont sûrs de trouver.
    
    Tamar retrouve un jour Shay, un ami d'enfance, vétérinaire revenu s'installer dans la région. Une relation sentimentale semble se nouer à nouveau, prélude à ce qui ressemblerait à un engagement plus durable. A ce stade du récit, il est ...
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