En méli-mélo - Histoires de Sexe

En méli-mélo

... semble-t-il ?
— J’en conviens sans ambages, je le reconnais et revendique la responsabilité du forfait, fort agréable au demeurant. Souffrez, jolie madame, donc, que je poursuive mes explications. Sachez que vos seins ont l’heur de me satisfaire pleinement, bien plus que je ne l’eusse imaginé d’ailleurs ! Hors la douceur satinée de leur peau que je juge sans égal, vos délicieux tertres laiteux se trouvent particulièrement haut implantés et je gage qu’à cinquante, que dis-je, qu’à soixante ans d’aujourd’hui, ils n’auront guère connu d’affaiblissement. Je saurai donc où les trouver toujours, il ne me sera jamais nécessaire de déclencher des recherches actives, d’ameuter chiens fureteurs et rabatteurs zélés pour en suivre la trace, car,a contrario de certains appas outrageusement provocants aux printemps de leurs altières propriétaires, les vôtres ne subiront pas la pesanteur atmosphérique aux lueurs de l’automne, alors que, si vous m’en permettez l’aparté, nombre d’orgueilleuses juste pubères perdent toute arrogance dans l’effondrement de leurs balcons dès avant la Saint-Jean de leurs dix-huit printemps ! Vos petits chapeaux chinois ne s’amolliront pas, ne s’effondreront pas jusqu’à migrer et élire domicile au voisinage du nombril ! Je me trouve en outre persuadé que même au soir de votre vie, alors qu’ils approcheront de la limite légale autorisée de consommation, ils darderont toujours ces insolents farfadets goûteux qui font céans le bonheur de ma bouche.

Françoise est ...

... stupéfaite par l’éloquence déployée par le drôle ! Elle rit autant qu’elle est émue : les allusions de Théo à un avenir commun valent ce qu’elles valent, mais ont au moins le mérite d’être projetées. Des bouffées de romantisme chaleureux viennent envelopper douillettement et son cœur et son âme.

Théo n’en a pas fini :

— Priez, belle dame, priez donc pieusement et dévotement aussi pour qu’après le premier, le deuxième et le troisième de nos enfants, ces croquignolets n’enflent point démesurément !

Théo change de physionomie, il abandonne tout à coup sa représentation, saisit et joint en prière les mains de sa belle, avant de les enfermer dans les siennes. Le voici soudain terriblement sérieux :

— Il paraît que nous autres, les hommes, sommes le sexe fort, mais c’est une incommensurable connerie en fait ! Pour juste oser dire la vérité, nous autres, fiers bravaches, pour cacher notre trouille, nous nous planquons derrière l’ironie, la farce, la blague, mais Françoise, je ne te mens pas, je ne blague pas une seconde. Je confirme, je proteste de ma totale sincérité. Oh oui, mon amour, pour ce fabuleux cadeau que tu m’auras fait de beaux enfants que j’idolâtrerai autant que je t’aime, j’accepterai sans problème que tes hanches s’épaississent, que ton ventre distendu par ces adorables monstres en reste un peu rondelet et que ta silhouette s’épaississe, mais je serais bien déçu si ces menues rondeurs gonflaient trop. Si tes seins devaient se transformer en lourdes besaces ...