En méli-mélo - Histoires de Sexe

En méli-mélo

... molles, je ne te garantis pas que je leur porterai autant d’attention qu’aujourd’hui et je suis certain qu’ils ne me donneraient pas autant de bonheur. Je les aime tels qu’ils sont et je les aimerai ainsi… jusqu’au bout de nos jours !

Abasourdie par ces aveux, la jeune femme vacille : bien sûr, courageux… à moitié, Théo centre et ramène tout son discours au chapitre des seins, comme si le reste n’était qu’accessoire. Simple décor servant de support à sa péroraison, mais ne se sert-il pas de sa tirade pour exprimer tout haut des vœux réels, décrire sans en avoir l’air l’avenir dont il rêve ? Leur avenir ? Des enfants ! … jusqu’au bout de nos jours ! Il est fou ! C’est ça, ce ne peut être que ça : il est fou !

Françoise ne doute pas de sa sincérité totale à cet instant, mais plutôt de son bon sens ! Comment peut-il faire de telles promesses qu’elle-même n’ose pas formuler ? Pourtant, elle voudrait y croire et joindre ses vœux aux siens. Elle aimerait tant pouvoir croire totalement à demain !

Théo, qui vient de capter un détail derrière elle, lâche ses mains, la prend aux épaules et le couple tourne sur lui-même, échangeant leurs places. Reculant d’un pas, Théo tourne ensuite le dos à sa belle, lève et écarte ses bras en croix.

— Je t’aime, Fran’ et j’aime tes p’tits nichons qui font de moi… le plus fabuleux magicien de la création ! Le plus prodigieux ! Et je vais le prouver ! Ne bouge pas !

Théo a cherché au fond de ses entrailles la plus profonde des couleurs ...

... de sa voix. Une voix quasi sépulcrale !

— Par la seule force de ma voix, par la puissance de mon fluide magique, moi, Teobaldo Massimo Rubicondi, grand mage des lucioles célestes et taupinières velues, je vais te transformer !

Interloquée, Françoise observe son bel amant. Plus que sur les moulinets ralentis de ses bras, elle a verrouillé son regard sur les petites fesses pommelées de son amoureux : c’est en fait la première fois qu’elle profite de ce petit cul joli et… elle apprécie on ne peut plus le panorama !

— Regarde bien, observe bien… Déjà, oui déjà, je le sens, je le sais, je le vois : tes mini-bags redressent leurs tétons, les érigent en fiers vainqueurs qui…

Françoise se précipite comme une furie sur lui, le retourne face à elle et frappe ses petits poings moqueurs sur son torse velu.

— Non, mais, quel cinéma ! Tout ça pour ça ? Comme s’il y avait besoin d’un pouvoir magique pour faire dresser mes tétons ! C’est plutôt la découverte de ton petit cul mignon qui les a fait dresser, magicien de mes deux !
— De tes deux quoi, ma chérie ?
— De mes… de mes deux… demes deux couilles, car celles-ci (elle a saisi les intéressées) sont miennes désormais, elles m’appartiennent ! Voilà ! Content ?
— On ne peut plus satisfait, et surtout, ne change pas de main ! Pour le reste, tout ce qui compte, c’est qu’ils soient durs sous mes doigts, tes guignols insolents, conclut le mage ravi en s’emparant desdits effrontés.
— Ah non, calmos ! Tu ne vas pas remettre ça ! ...