En méli-mélo - Histoires de Sexe

En méli-mélo

... :

— L’abat-jour ?
— Ben oui, une jupe ras-le-bonbon ! Alors, ne me mens pas, tu as forcément aperçu le barbu ! Vous êtes vraiment deux salopes !

Comme Théo fait mine de se fâcher, elle avoue :

— OK d’accord. Deux salopes… Tu es fâché ?

Pour toute réponse, le jeune homme plaque sa bouche sur les lèvres de la friponne et sa main glisse profondément sous les fesses. Ses doigts trouvent un petit panier tout chaud ! Françoise se dégage en riant et s’échappe vers la chambre en troussant haut sa robe légère.

Plus tard, après moult folies, les amants, fatigués, tendrement serrés l’un contre l’autre, rêvassent sur les draps froissés.

— Dis donc, joyeuse perverse, vos culs nus ce soir, c’était un concours, un pari ou… une habitude entre vous ?

Françoise est bien contente que son amant soit pressé contre elle dans son dos : elle n’a pas à soutenir son regard inquisiteur. Pour autant, elle n’est pas très rassurée, pressentant bien où cette question va la mener.

— C’était juste une blague, un petit défi entre nous…
— Oui, un défi, comme ça, en passant ! Pas banal tout de même entre deux filles quiseraient juste copines, non ?
— Mais si, mais non, c’était juste…
— C’était juste un petit défi, tu l’as déjà dit ! N’empêche qu’il suffit d’en parler pour que tu mouilles comme une folle !

Le traître a glissé ses doigts dans un fendu effectivement trempé.

— Non, mais là, tu pousses ! Comme si c’était une preuve ça : tu me tripotes, alors oui, je mouille !
— ...

... Allez, avoue, vous ne seriez pas du genre à vous brouter la pelouse, à vous défriser la chicorée, un peu lèchebiennes sur les bords ?

En d’autres circonstances, Françoise rirait de ces bêtises, mais à cet instant précis, avouer n’est pas anodin. Elle est décontenancée et ne sait pas trop ce qu’elle doit dire, ses pensées s’emmêlent : mais aussi, comment garder la tête froide quand des phalanges malignes vous asticotent la dragée… ?

— Mais t’es fou ?
— Fou ? Oui, complètement fou de toi, c’est certain ! Et prêt à accepter tous tes travers ! Surtout celui-là !
— Ah oui, vraiment ?
— Totalement, affirme le fourbe en lui fourrant brutalement le berlingot.
— Non, arrête, je t’en prie, arrête ! Je n’en peux plus : j’ai la boutique en vrac ! Pitié ! J’avoue ! Oui, j’avoue !

Magnanime, Théo abandonne le berlingot éreinté, saisit sa belle aux épaules, la retourne vers lui.

— Petite salope, je t’aime, toi ! Je t’aime sale petite gouine adorable.

Entre deux baisers étourdissants, Françoise demande timidement :

— Tu m’aimes toujours ! Tu n’es pas trop déçu ?
— Mais oui et, mais non, je t’adore ! Mais…

Théo aurait bien des questions à poser à sa douce, mais il préfère aller à l’essentiel :

— Dis-moi, c’était quoi votre plan ce soir ? Partouze ?
— Non, en tout cas, pas pour moi. Je lui ai dit tout net à Alexa, niet, pas ce soir ! J’ai même ajouté : n’y compte pas avant un siècle ou deux !
— Attends, rétorque le petit malin, je n’ai pas bien compris : tu as dit… ...