En méli-mélo - Histoires de Sexe

En méli-mélo

... les cadeaux : de Jean-Phi, une maquette de la Santa Maria à peindre et à monter, et une mallette contenant un aérographe professionnel.

— Ça occupera tes longues soirées d’hiver… de célibataire, ajoute-t-il avec un sourire entendu.

Théo apprécie le cadeau, mais rétorquerait bien qu’il entrevoit d’autres occupations que peindre… ou peigner la girafe désormais… Alejandra, elle, offre au futur étudiant en histoire l’épaisse bio de Louis XI signée Murray Kendall.

— Génial ! s’exclame sincèrement le récipiendaire.
— Et Françoise, qu’est-ce qu’elle t’a offert, demande Alejandra, très finaude.
— Mais… rien pour l’instant, rien du tout, répond Théo qui fixe sa chérie, un léger sourire aux lèvres.

Françoise rougit jusqu’aux oreilles et pour cacher son trouble, file dare-dare vers une armoire d’où elle extirpe un volumineux paquet, bien lourd, semble-t-il.

— Mais t’es folle, Fran’ ! s’exclame Théo en déballant le cadeau. L’intégrale de Brassens ! Douze 33 ! Mais ça coûte une blinde : t’es folle !

Le langoureux patin qu’il offre à sa douce ne surprend pas Alexa, déjà habitué à leurs fricassées de museaux depuis trois jours, mais la main qui pétrit vaillamment les fesses de la gazelle finit de la convaincre. Plus encore, l’absence de réaction de la sauterelle qui n’essaie pas de repousser cette main très familière, mais s’emploie désespérément à juste éviter que sa courte robe ne soit troussée trop haut. Peu après, alors que les deux gars sont occupés à consulter le ...

... livret accompagnant le coffret des vinyles, Alexa annonce :

— Vous nous donnez cinq minutes, les gars ? Trucs de filles…
— Oui oui, bougonnent les deux garçons, indifférents.

Dans le couloir, Alejandra attrape au vol sa copine qui revient de la salle de bains, la pousse dans sa chambre dont elle referme soigneusement la porte :

— C’est un sacré menteur, ton bonhomme ! Tu ne lui as vraiment fait aucun cadeau avant qu’on arrive ?

Françoise ne répond pas, mais son sourire rougissant est sans équivoque !

— Et alors ? Heureuse ?
— Waouh, super top génial !

La petite blonde prend la grande dans ses bras, lui souffle « Je suis si heureuse pour toi, pour vous deux ». Se dressant sur la pointe des pieds, elle offre ses lèvres et les deux femmes échangent un long baiser langoureux.

— Petite folle ! Merci ! Eh oui, c’était génial ! Tu n’imagines pas !
— M’ouais, bof, tu sais, j’ai quand même une vague idée… Si ton Théo est moitié moins dégourdi que mon Jean-Phi, tu as dû passer un bon quart d’heure !
— Un quart d’heure ? Dis plutôt… un bel après-midi ! Très longue et scandaleuse…
— J’en étais sûre ! À cinq minutes près, on vous surprenait en plein… ramdam !
— Cinq minutes ? Tu crois ?
— Oh noooon, on vous a cassé vot’ coup ?
— Non, mais il s’en est fallu de peu. Sur le fil ! Disons qu’on n’a pas eu le temps de reprendre notre souffle !
— C’est bien ce qu’il me semblait : tu t’es rhabillée en cinq sec !

Vive comme l’éclair, Alejandra trousse la robe de son ...